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Articles

Affichage des articles du juillet, 2012

Chromatics - Night drive (2007)

Voici la suite (la fin ?) de ce voyage automobile. Cette fois les protagonistes sont cette fois les Chromatics, sympathique groupe de Portland mené principalement par Johnny Jewel (mais pas que). Le titre Night drive , la thématique le coucher de soleil, la conduite, la solitude. La musique, sorte de disco codéinée, lente, sensuelle, nocturne; tenant par un contraste entre la froideur quasi clinique de la rythmique, la répétitivité de la guitare, les cordes synthétique plaintives et la chaleur de la voix, distanciée et feutrée, ainsi que la basse.

Buzzcocks - Fast cars (1978)

Quitte à conduire à l'aveugle (voir post précédent) autant avoir une voiture rapide afin de précipiter l'inexorable. Les Buzzcocks , mes héros du jour, me fournissent la bande son de ce carnage à venir: Fast cars , 2 minutes 26 secondes de trajet. Un morceau punk et classe bien ficelé, qui contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, est tout sauf une déclaration d'amour aux bolides rapides. Une guitare nerveuse, une batterie vive et une basse véloce appuient le chanteur qui malgré une voix un peu nasillarde ne parvient pas à saloper le titre. Du grand art. PS: En cas de volonté d'investissement dans un des opus des Buzzcocks mieux vaut choisir Products qui résente l'avantage de combiner leurs premiers albums/singles ... en 3 cds ou 5 vinyles (ce dernier coffret étant notablement plus dispendieux et rare).

Chris & Cosey - Driving Blind (1984)

La provocation sonore, visuelle, conceptuelle de Throbbing Gristle est moins présente; Chris & Cosey s'éloignent ici de l'esthétique industrielle pure pour entrer dans quelque chose de moins directement dérangeant mais finalement plus vénéneux. Ce titre, tiré de leur album Songs of love and lust, propose groove languide, insidieux, basique, minimal, libidineux, nocturne, répétitif mais bancal (du Kraftwerk sans la rigueur) appuyé par la voix sensuelle et distanciée de Cosey. Comme souvent chez Chris & Cosey le rythme peut sembler simple (voire simpliste) pourtant il est entêtant, hypnotique presque, accentué par la mélodie anémique et le chant désabusé. A écouter en fin de nuit, sur une route déserte, pour avoir cette impression d'être seul au monde et pouvoir conduire à l'aveugle. Mais où mène cette route ? Est-elle un commencement, une fin, un passage ?

Charlie Hunter Quartet feat Mos Def - Creole (2001)

Creole c'est un peu de douceur jazzy/soul. Une rythmique carrée, sans être tapageuse, un sax discret, constituent un écrin pour la guitare toute en finesse et en retenue de Charlie Hunter. Là dessus vient s'ajouter la voix de Mos Def, subtile elle aussi, sans esbroufe. Un morceau parfait pour une fin d'après midi en toute quiétude; reste à trouver avec quoi l'enchainer ?