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Articles

Affichage des articles du décembre, 2014

Radiohead - Idioteque (2000)

Ami lecteur je vais te révéler ici le plus grand secret de l'industrie musicale de ses 20 dernières années (en fait un peu plus). Radiohead n'est pas le groupe que l'on croit, toute son histoire est inventée. En réalité l'homme derrière ce groupe, car il n'y a qu'un homme derrière leur foisonnante discographie, est français, il a 57 ans et occupe un emploi d'assistant comptable dans une PME spécialisée dans les mécanismes de volets roulants près du Creusot. Cet homme rondouillard, débonnaire et assez timide est le pendant moderne de Rémi Bricka , j'entends par là qu'il est multi-instrumentiste et homme orchestre, c'est lui qui assure tous les concerts de Radiohead caché en coulisse pendant que les autres véritables figurants font du air-concert; de même c'est le compositeur et chanteur de la quasi totalité du répertoire du groupe (à l'exception de Creep où Jean-Pierre François se charge des vocaux). Le problème de notre homme, que j

Gary Clail - Privatisation program (1995)

Gary Clail restera hélas un des grands oubliés de la galaxie On-U-Sound. Peut-être car trop décalé, pas totalement dans le moule reggae/dub du son On-U-Sound, incorporant parfois des bouts de house à sa musique, avec des texte souvent politiquement engagés. Privatisation program en est l'exemple parfait, produit par Adrian Sherwood, Doug Wimbish à la basse et Carlton Ogilvie à presque tout le reste y a du potentiel. Pourtant il en ressort un dub mutant un peu bancal mais assez hypnotique. A cela il faut ajouter une charge violente contre les privatisations subies par le Royaume Uni et sur la déliquescence et la paupérisation du prolétariat qui en résulte (c'était le 1/4 d'heure marxisant).

The Normal - T.V.O.D/ Warm leatherette (1978)

Deux titres pour le prix d'un, les soldes avant l'heure ! The Normal soit Daniel Miller le fondateur de Mute record, un p'tit label qui pourrait un jour percer. Au programme urgence minimale, vitesse excessive, hallucination auditive, overdose télévisuelle, cuir chaud, crash (le livre de JC Ballard et pourquoi pas le film de Cronenberg), signal vidéo directement en intra-veineuse, sexualité contrariée (contrariante ?), décadence punk industrielle.

Wilson Pickett - Engine number 9 (1970)

Une batterie qui accroche bien (quand elle n'emplit pas l'espace de sa frappe ajustée), une guitare qui miaule, qui feule (quand elle ne chante pas), un orgue qui groove (quand il ne se trouve pas en transe) et une basse qui soutient le tout (quand elle ne s'excite pas), ne manque que l'essentiel la voix chaude et puissante de Wilson qui s'impose dans ce chaudron bouillant).

Anouar Brahem - Barzakh (1991)

Quand la beauté du calme contemplatif, la parcimonie des moyens mis en œuvre et l'art de la respiration entre les notes confinent à l'intemporalité voire à l'atemporalité et amènent au "repos en soi". Profite camarade !

SBTRKT - Hold on (2011)

Tu aimes faire bouger ton corps gracile au son de musiques rythmées ? Mais tu n'aimes pas le tape-à-l’œil, la vulgarité, qui te sont proposés par les hérauts de l'EDM. D'autant que leurs productions aussi interchangeables que réchauffées manquent d'âme et de sensibilité. A la place voici SBTRKT et son Hold On , petit bijou de groove retenu tout en délicatesse, rehaussé par la voix suspendue de Sampha, mais qui garde à l'esprit l'essentiel: te faire danser.

Alèmayèhu Esthèté - Ambassèl (fast) (1973)

Toujours ce chaloupé réussi de l'éthio-jazz, ce groove indolent fait, souvent, d'une musique assez entrainante, joyeuse presque, associé à un fond de tristesse, de nostalgie ou de profondeur. parfois c'est totalement mélancolique et lent. En l’occurrence c'est entrainement triste et profond. Sorte de funk pour danser sans trop bouger, du James Brown sous lexomil prenant des amphét' et une bonne cuite.

Joe T Vannelli - Play with the voice (in germany/usa) (1993)

Une musique à cheval entre house et trance, sexuelle en tout cas ne serait-ce qu'à cause de ses vocalises féminines qui adoucissent  la rigueur du beat tandis que les arpèges de piano et autres nappes de synthé font glisser le track et l'auditeur dans une sorte de féérie orgiastique d'abandon.

Doug Scharin Joe Goldring - Out of worship (reprise) (1998)

Morceau clôturant, l'étrange et hétéroclite compilation Underwood Three(de l'étrange et hétéroclite label belge Sub Rosa), Out of worship (reprise) se présente comme une sorte de blues décharné, minimaliste, plainte lointaine d'une guitare indolente, rehaussé de quelques enluminures électroniques qui le réchauffent et l'arrondissent. Out Of Worship by Out in Worship

U Mulateru - Divagation nocturne (apaisée) (2014)

Parfois, la nuit, tout est tranquille et apaisé ... Sometimes, by night, everything is tranquil and peaceful ... Divagation Nocturne (apaisée) by U Mulateru on Mixcloud

Throbbing Gristle - Distant dreams (part 2) (1981)

De la douceur vénéneuse de Throbbing Gristle. Une musique étonnement douce pour ces précurseurs de la musique industrielle, quasi charnelle, sensuelle mais avec en arrière fond ce qu'il faut de perversion contenue, de relents malsains et martiaux pour faire comprendre  qu'il ne faut pas espérer de rédemption. Sans oublier cette voix distanciée, peu incarnée, fragile mais implacable qui rappelle l'inexorable vacuité de l'existence.

Bugge Wesseltoft feat Sidsel Endresen - You might say (remixed by Andreas Dorau) (2000)

Quand le future-jazzman Bugge Wesseltoft se fait remixer qu'est-ce que ça peut donner ? Déjà bonne nouvelle le remixeur garde les vaporeux vocaux de Sidsel Endresen, il remplace le jazz délicat presque précieux, ne préservant que quelques fantômes de basse, par une house assez lente, distanciée et froide qui paradoxalement met en valeur la voix préservée, renforçant sa fragilité, sa fugacité.

Burial - Unite (2007)

Voix ayant subi des modifications transgéniques (il magnifie la voix de Brandy, lui conférant un charme éthéré et une légèreté bien sentie), basse à écouter impérativement sans casque et à fort volume pour en apprécier/ressentir la puissance physique, rythmique de jungle/2step bâtarde et imparable (mais c'est le propre du dubstep), une touche de brouillard triste londonien, 2-3 zigouigouis pour distraire l'oreille, un relent de trip-hop Portisheadien, il ne manque plus qu'un peu de pollution, la tombée de la nuit et des lumières de la ville qui s'allument, les feux des voitures coincées dans le bouchons et vous voilà habillé pour l'hiver avec ce petit bijou.

Ouinsou Corneille & Black Santiago - Vinon so minsou

Tiré de l'une des excellentes compilations d'Analog Africa, ce titre est succulent ne serait-ce que pour son "refrain" dans un succulent français déclamé avec une voix surannée: " Écoutez ce que vous dit papa. Il vous dit écoutez-moi, suivez-moi, l'avenir vous sera très meilleur. Écoutez ce que vous dit maman. Elle vous dit écoutez-moi, suivez-moi, l'avenir vous sera très meilleur ", le tout agrémenté de percussions entrainantes et de cuivres vrombissants et rutilants et rehaussé par une guitare monomaniaque mais captivante. Mais aussi pour le nom poétique du chanteur Ouinsou Corneille, un mélange surréaliste entre tragédien fameux et haïku japonais.

Jackie Wilson - The who who song

Si t'es pas en train de danser benoitement derrière ton ordi je ne comprends pas !

Boris - You were holding an umbrella (2008)

Avec ce Boris ce n'est pas soirée disco , mais plutôt soirée lexo. Les 4 premières minutes sont à déconseiller si tu as des tendances dépressives à moins que tu n'aies envie de te complaire dans ton mal-être. Il est à noter comment le japonais (car Boris sont japonais, je dis sont car Boris est un groupe) s’accommode parfaitement avec l'indicible tristesse et la plus profonde mélancolie, on croirait que cette langue a été créée pour décrire les affres de la psyché. Après ces quasi 4 minutes leurs médocs font effet et notre combo se réveille en fanfare bruyante, par contre ils ont du voir un peu juste pour la dose car assez rapidement ils ralentissent le tempo pour tomber dans le solo de guitare un peu démonstratif et grandiloquent ...

Lhasa - De cara a la pared (1997)

Si le désert pouvait exprimer sa solitude, sa sècheresse, sa tristesse, sa chaleur nul doute qu'il choisirait la voix de Lhasa pour s'exprimer (enfin il choisirait peut-être quelqu'un d'autre étant donné que depuis qu'elle est morte Lhasa chante moins souvent et moins bien, surtout en live). Enfin si j'étais un désert c'est ce que je ferais ...

Propellerheads - Crash ! (Edit) (1998)

Crash des Propellerheads n'est pas une variation musicale du film de Cronenberg, il n'y a rien de sulfureux, de sexuel, de malsain ou dérangé ici. Avec ce titre les Propellerheads font plutôt dans la non prise de tête, dans le second degré du relax. Tout est frais, accessible et déconnant à l'image de leur foutraque vidéo. Hélas, car il y a un hélas, c'est à peu près le dernier signe de vie qu'ils donneront, un départ en apothéose. Les deux membres du groupe suite à un désaccord sur le choix du revêtement des sièges du van de leur tournée (Alex voulait des petites fleurs, Will ne démordait pas des dauphins) se séparent non s'en s'être envoyés des pop-corns et du beurre de cacahuètes à la figure puis chacun s'en alla vers de nouvelles aventures. Alex devint vendeur itinérant d'aspirateurs révolutionnaires, Will de son coté inventa une nouvelle maladie très contagieuse.

Mogwai - Superheroes of BMX (1997)

Mogwai, souviens-toi ce petit animal sympathique au visage avenant, chantant comme une merde, se reproduisant quand on le mouille et devenant exécrable si on le nourrit après minuit, sans parler de cette aversion vampiresque pour la lumière du soleil; voilà tes souvenirs sont plus précis tant mieux ils ne te serviront à rien concernant le groupe Mogwai hormis une même origine patronymique. Le BMX, souviens-toi également de ce vélo sorte d'ancêtre des VTT qui te procurait l’impression que tu étais un cador du 2 roues alors qu'au premier gadin tu chouinais comme un baltringue ... Donc Mogwai a écrit une ode aux Super héros du BMX, donc ni toi ni moi à priori. On se demande si on a vu les même super héros du BMX, les miens ils filaient vachement vite et enchainaient sauts et figures acrobatiques plus impressionnants les uns que les autres, alors que les leurs ils sont gavés de tranxene et de valium et ils pédalent dans le coton à 2 à l'heure exécutant de folles cascades d

Mutamassik - Mawlid (2005)

Un orchestre classique cairote, des percussions moyennes orientales  qui jouent un rythme hip-hop, quelques scratchs, des abrasions sonores, de déconcertation auditive, le tout brut de décoffrage, couvert de poussière et nimbé d'un Mystère inintelligible pour le profane. La collision impromptue de l'ancien et du moderne. Nomads In Sound v1.0 by Mutamassik

Drexciya - Black sea (1995/2013 rééd)

Entêtante, angoissante, cette mer noire ! Surtout si l'on se réfère à la mythologie Drexciyanne cette mer est noire car peuplée par un peuple mutant, sorte d'Atlantes modernes, descendants des esclaves noires jetées par dessus bord durant les traites négrières et ayant survécu au fond de l'océan. Drexciya ou l'alliance de la techno, la science-fiction, l'histoire, une recette pour danser moins con.

Kreng - The baptist (2013)

Musique crépusculaire entre plénitude apaisée et inquiétude diffuse, sur le fil, prête à basculer sans que l'on sache d'avance où, avec juste une seule certitude dans tous les cas cela n’altérera pas notre plaisir.

Jean Bart - Modern style (1995)

Bien classé au hit parade des chanteurs aphones, Jean Bart délivre une pop mélancolique intimiste, striée de quelques fulgurances stridentes, où il murmure, susurre ses états d'âme sur la désillusion géo-politique amoureuse avec une certaine poésie dépressive presque surannée.

Skream - Dutch flowerz (2006)

Bien qu'ayant une tête à faire du char à voile sans équipement particulier, Skream ne s'est pas laissé aller à la facilité et a préféré voir ce qu'il pouvait faire en musique. Il se lance donc dans un genre naissant le dubstep (pour ceux qui ne voient pas ce qu'est le dubstep imaginez André Rieux qui joue du violon et bien c'est absolument tout autre chose) avec plutôt du succès. Dutch flowerz Skream tente à sa manière de retarder l'arrivée désormais imminente de l'hiver; pour cela Skream insuffle chaleur d'inspiration jamaïcaine,  profondeur et force des basses, rythmique chaloupée et entrainante, une touche de mélancolie que l'on comprend en voyant le climat en Grande Bretagne, enfin il adjoint des cuivres synthétiques pour faire joli.

Etienne Jaumet - La visite (2014)

Etienne Jaumet a de curieuses sorties culturelles ! Le bougre (moitié des fantastiques Zombies Zombies) s'amuse durant ses loisirs à faire des visites guidées et groupées de son corps, enfin de l'intérieur de son corps pour être plus précis. De surcroit il est en retard, est distancé par le groupe et se perd dans son corps; tout se termine bien pour lui il trouve refuge dans son pancréas et s'amuse pendant les 10 ans suivants à terroriser les groupes qui le visitent. Cette belle histoire pose quelques problèmes insolubles: Comment un personne d'une taille moyenne en France d'un mètre soixante-dix centimètres fait-elle pour rentrer en elle-même sans auto-exploser ? Admettons qu'elle y arrive, soit en rentrant sans changer de taille, soit en rétrécissant, comment fait-elle pour se dédoubler et être elle et en elle ? Comment fait-on rentrer un groupe dans une personne ? Pourquoi ses anticorps n'essaient-ils pas d'annihiler ces intrus ? Comment fa

Eels - Novocaïne for the soul (1996)

Frais, sautillant, primesautier presque bien que la thématique ne s'y prête pas véritablement, avec le bon  dosage de guitare pour ne pas friser l'indigestion de soli techniques et une batterie élastique qui vient assouplir la mécanique du titre.