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Articles

Affichage des articles du octobre, 2016

Le Tone - Joli dragon (1998)

Frais et guilleret, jovial et débonnaire, rien de tel pour attaquer un proche mois de novembre qu'un Joli Dragon ... Entre hip-hop quasi instrumental pour glandeur confirmé et ritournelle enfantine, encore un truc pour guincher béatement dans son salon avec le chat qui, une fois de plus se fend la poire en se demandant véritablement ce qu'il fait dans cette maison de demeuré et comment il fait pour tolérer cela !

Legiac - The Vonich manuscript (2016)

Il n'y a pas dire ils sont balèzes les p'tits gars de Legiac ! La preuve, ils ont réussi à déchiffrer le manuscrit de Vonich. Le manuscrit de Vonich est un codex manuscrit qui daterait au mieux du XVème siècle et écrit dans une langue indéchiffrée à ce jour, son contenu graphique laisse quelques hypothèses (herbier, traité de médecine, d'astronomie, de pharmacologie, voire d'alchimie) et beaucoup de questions (y compris celle de la mystification. Des générations de cryptographes renommés, de linguistes émérites, de chercheurs inventifs, de branleurs géniaux s'y sont cassés les dents, abimés les yeux, meurtris les neurones en vain. Rien, peau de zob, que dalle, nada, pas l'ombre d'une solution qui tient la route. Et puis arrivent, candides, les lascars de Legiac qui décident de se plonger un peu sur le problème et qui en 5 minutes trouvent la solution: c'était une écriture musicale. Voici donc les morceaux tels qu'ils ont été conçus il y a plu

Aphex Twin - Vordhosbn (2001)

Cavalcade épileptique que ce Vordhosbn d'Aphex Twin. Une rythmique échevelée qui part dans tous les sens, un peu comme un éjaculateur précoce qui tenterait de se retenir en vain, à peine arrivé c'est déjà parti. Puis derrière cette apparente facilité d'accroche beat, il y a souvent sous-jacent chez Aphex un mélange entre mélancolie, mélodie enfantine, naïveté feinte et véritable rouerie dans la conception sonore (précise et affutée), agression auriculaire et concassage du bruit. Cette impression de flotter dans un souvenir agréable qui serait prêt à vaciller d'un instant à l'autre vers un cauchemar horrifique, une terreur primale.

Chronique de l'intranquilité, une mixtape d'Halloween

L'annuelle mixtape d'Halloween, toujours joyeuse, lumineuse et bon enfant ... Un peu comme une berceuse !

Koudlam - Benidorm dream (2014)

Alors que, bien située dans le cotes espagnoles, avec un climat clément et méditerranéen, Benidorm pourrait être une sorte de paradis; hélas c'est plutôt une sorte de furoncle, une boursouflure bruyante et putassière. Sérieusement à moins d'aimer l'urbanisation intensive, la promiscuité, la bière chaude, la musique nocturne criarde, les filles et les garçons vulgaires qu'irait-on y faire ? Éventuellement rire des futurs mélanomes des anglais nombreux, ivres morts, endormis sur les plages et rougeoyant (cuisant) à 13h en plein soleil, se moquer des vieux qui pensent promener leur chien alors que ce sont les chiens qui font faire leurs besoins à leur vieux, pouffer vers 3h du mat' quand des gars proches du coma éthylique espèrent "faire des rencontres" dans des peep show ou des sex shop et se livrer aux joies de la copulation, alors qu'ils ne sont plus en état ni de lever un verre, ni leur queue ... Comme le dit avec justesse Koudlam: "it's

Darkthrone - Tundra leech (2016)

La sangsue de la toundra ... Pourquoi pas ! La bestiole en question a toutefois l'air vorace et quelque peu menaçante, à se demander si c'est bien une sangsue ordinaire et non pas une cousine du vampire des Carpates doté d'un appétit hors norme et d'une agressivité peu commune . Après restent des considérations climatiques, la sangsue semble assez rare dans la toundra, bien qu'elle puisse survire a des conditions extrêmes (anoxie par exemple), donc une affaire à suivre ... mais de pas trop près.

Carcass - Symposium of sickness (1991)

Joyeux comme comme un tueur psychopathe s’apprêtant à dépecer sa victime, guilleret comme un huissier allant expulser une famille dans le besoin juste avant la trève hivernale, Carcass nous convie à un symposium sur la maladie (à entendre dans un sens large allant du rhume à l'aliénation mentale en passant par la peste ...). Le plus souvent le symposium est un rassemblement de vieilles barbes, qui se branlent le cerveau sur des thèmes que le commun des mortels considèrent comme chiants (ça va de la physique quantique à l'art de bien se nettoyer les oreilles). Avec Carcass, les symposiums sont, comment dire, moins ennuyeux, plus originaux et assez violent et agressifs dans le propos ... et sa mise en son. Alors en résumé, oui un symposium Carcass, c'est un vent frais et original, une manière nouvelle d'aborder la communication scientifique, après c'est selon une méthode un peu brutale pour le monde feutré et calme de la science.

Dj Shadow - Six days (remix feat Mos Def) (2002)

Explosion de beat. Dj  Shadow en maître artificier pyrotechnique. Ça explose à tous les étages, oh la belle bleue, et la rouge ... Puis quelques scratchs pour enrichir le spectacle, enfin le flow indolent mais précis de Mos Def pour parachever l'enjolivement. Et enfin, alors qu'à genoux on réclamait déjà grâce, vient l'estocade finale, le boulet terminal, l'artillerie lourde. Arrive la béatitude du beat ...

The Poets Of Rhythm - Eulogize the source (2001)

Une petite sucrerie, racée, acérée, enjouée. Deux parties: La dynamique, menée par une batterie locomotive et sa basse caoutchouteuse, pleine de ferveur vocale, de cuivres et vents débridés, d'une guitare malicieuse. La plus dégingandée à la limite du dub paresseux, ralenties, limite feignante et enrouée. Un art consommé de la rupture, de la chausse-trappe et du contrepied.

Ghost - Square hammer (2016)

Sur la foi de quelques critiques élogieuses, je me lance et acquiers le dernier Ep de Ghost ... Heu, les gars sérieux, il y a tromperie sur la marchandise ! Le nom, l'imagerie du groupe, les thématiques et tout le toutim, ça évoque le satanisme, l'obscur, le lugubre, les forces cachées, l'antéchrist; un précédant single reprenait même le visuel du Nosferatu de Murnau. Bref c'est sensé faire peur, inquiéter, déranger l'ordre établi, inspirer la crainte, provoquer le désarroi, choquer le bon goût, dégager une énergie maléfique, que sais-je encore. Pour être honnête certains points sont atteints: le désarroi est provoqué et le choc est là, après pas certain que ce soit ainsi qu'ils l’espéraient ... Le désarroi car j'ai eu l'impression d'entendre du mauvais power rock des années 80, le truc un peu rock FM avec une guitare faussement agressive, un rythme de baltringue un poil pêchu dans l'idée mais totalement mou du gland dans la réalisation, l

Dave Ball, Jon Savage - Dead neon (2016)

Dans l'absolu un néon grillé ce n'est pas ce qu'il y a de plus passionnant que ce soit à regarder ou bien à écouter. Grossière erreur que de penser cela ! Dave Ball et Jon Savage réussissent à faire de ce qui normalement n'aurait dû n'être qu'un crépitement désagréable un moment calme, onirique conviant à l'évasion et à la rêverie bucolique ... Je ne regarderai plus jamais un néon vacillant, prêt à rendre l'âme du même œil, j'y verrai l'espoir d'une symphonie improbable. PS: le reste de l'album traite de la photosynthèse, les plantes gagnent à être écoutées ...

Michel Houellebecq - Célibataires (2000)

Bertrand Burgalat compose un succédané du TEE de Kraftwerk, un morceau répétitif, monotone, tel un train cheminant. Michel Houellebecq vient y poser sa voix et sa prose, monotones elles aussi. Alors que le chiant pourrait transpirer, il n'en est rien, nous nous laissons bercer par cette alliance des monotonie, et nous voyageons avec eux "dans le calme, dans un wagon Alstom (...) et nous rêvons du vide." La poésie de l'absence, du quotidien, du progrès, du paysage qui passe, des banlieues industrieuses, urbanisées et grises, du désir moribond. La naissance du Kraftbecq, monstre déshumanisé qui narre l'inessentiel du quotidien.

Planetary Assault System - Message from the drone sector (2016)

Puis soudain survint ce rythme monolithique, accompagné de sa mélodie minimaliste, dévastateur, envoutant, inquiétant et impassible. Et à un moment tout cesse, trop brutalement ... Arc Angel by Planetary Assault Systems

François X - Persistence hunting (2016)

Qui est François X ? Un président de la République qui prépare sa reconversion, un français lambda qui veut garder son anonymat, le neveu ou le cousin de Scan X , un ancien Béru qui tente un improbable come back dans la musique électronique, un futur roi de France qui aurait un peu oublié qu'après Ier il y a II, un prochain pape en avance ? Le mystère demeure, mais il semble plus pertinent de le rattacher à Scan X au niveau filiation musicale. Techno "à l'ancienne", basique dans le rythme, avec peu de fioritures pour les motifs mélodiques, mais une évolution constante et surtout cette alliance et cet équilibre subtil entre hypnotisme et inquiétude sourde. Et puis ça y est une révélation c'est l'adrénaline relâchée lors d'une chasse, la folie frénétique qui provoque un aveuglement des sens, tout était dit dès le titre. Reste une question et non des moindres: est-on le chasseur ou la proie ...   Unicorn Paranoia by Francois X

Vampillia Meets Lustmord - Deep currents/Deep dub (2016)

Un combo de Japonais  barrés, Vampillia, tendance expérimental, ambient, métal rencontre "l'inventeur" du Dark Ambient , Lustmord. Que faut-il en attendre ? 30 minutes variées, avec ambient aux textures denses, incantations maléfiques, respirations lentes, cordes anxiogènes, explosion doom/drone de guitare, lyrisme d'opéra, tension; dans un second temps un dub mutant liquide, chargé en riffs de guitare, se répandant insidieusement et contaminant ce qu'il croise de sa rage froide et tendue, contre balancé par un piano presque apaisant. "I breathe in darkness, I breathe in the lonelyness, I breathe in the fear ... Breathe in, breathe out ..." Vampillia meets Lustmord by Vampillia

Jimmy Smith - Root down (live) (1972)

La classe internationale, le groove de la mort qui tue, les Beastie Boys, la rupture au bon moment, la basse terrible, le batteur psychotique ...

John Carpenter - Julie (1976/2003)

Une respiration légère, parenthèse tenue, dans un film et une BO confinée et oppressante ... Pendant un instant on se prend à flirter, insouciant, puis la réalité revient. Et la pauvre Julie verra son espérance de vie se réduire brutalement ...

Pavement - She believes (1993)

De l'art de la tromperie. Les p'tits gars de Pavement se lancent dans la chanson "d'amour" et il faut l'admettre ils ne sont pas très doués dans l'exercice ... Déjà musicalement, c'est comme à leur habitude bancal et approximatif, ce qui fait leur charme. Pour le discours, menteurs roués, trompeurs malades, ils tombent sur une bonne âme crédule, qui s'en tirera avec quelques maladies vénériennes, une déception sentimentale et de longues séances de psy ...