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Articles

Affichage des articles du mai, 2016

John Frusciante - As can be (1994)

Entre blues primal déglingué, art brut, musique paranoïaque dépressive et chat écorché qui agonise ...

NGLY - Speechless tape (2014)

Regarder la pluie, monotone, qui tombe inlassablement, Et les gouttes, sur les vitres, qui glissent lentement. Prendre le temps de contempler, inutilement.

Hystérie - Service secret (2016)

Nerveux, sec, fiévreux, psychotique presque, voire paranoïaque ... L'Hystérie du Service secret, très à la mode ces derniers temps. Pas de répit possible, ni d'échappatoire pour les parias et les réprouvés, le Service Secret sait où ils se cachent, mieux vaut donc filer droit, on ne sait jamais ... des fois ... un accident ...

Flying Lotus - Hunger feat Niki Randa (2012)

Une jungle aérienne de nuages, dense et vaporeuse à la fois. Comme un rêve semi-éveillé où la réalité s'estompe, se trouble, se dématérialise, où l'imaginaire devient prépondérant et palpable. L'entre deux quand la vision se brouille, que le regard se fixe dans le vague au loin et que l'on se met à flotter, enfin peut-être un peu ...

Tamaryn - The waves (2010)

La luminosité de la brume éthérée, une chute dans un abîme sans fin, le bonheur dans la tristesse et la tourmente ... Des vagues lentes de désespoir qui se fracassent inlassablement sur des murs de guitares lourdes et indolentes.

Portishead - The rip (2008)

Il y a des jours pour écouter du Portishead, aujourd'hui en est un. Un morceau duel. Une première partie à la guitare acoustique et aux ondes Martenot (ou leurs cousines ...) qui accompagnent la voix fragile, à la limite de la rupture parfois, de Beth Gibbons. Une seconde partie qui mue en krautrock brinquebalant où la voix de Beth Gibbons se prolonge en longue plainte, avant de poindre à nouveau sous ses atours de fragilité, soutenue par un martèlement robotique et des sons répétitifs. Un grand écart triple, entre folk, trip-hop et krautrock, ambitieux, risqué et maitrisé. Une échappée à dos de chevaux sauvages et blancs ...

Remote - Sinister boogie (2008)

Sinister boogie : une promesse tenue. Sombre, lourd, sourd, angoissant, oppressant. Pas un rai de lumière ne filtre, pas une lueur d'espoir ne transparait, la peine sera totale, incompressible et impitoyable. Un vrai bonheur.

Definition Of Sound - Pass the vibes (1996)

Presque insignifiant, sinon inoffensif de prime abord, Pass the vibes est insidieux, pour ne pas dire vicieux. Une sorte de serpent musical qui s'insinue subrepticement dans ton cerveau et n'en sort qu'avec difficulté, surement une attaque perfide fomentée par des Zombies plutôt cools... Ou bien c'est juste un bon moment sans prise de tête, un retour impromptu du passé.

Java - Pépètes (2000)

Faites chauffer l'accordéon et ouvrez un litron de p'tit vin blanc car voilà que débarquent Java avec leur flow de titis parigots et leur "rap musette" de compét' ! Au menu du second degré, de l'allégorie, du double sens ... hélas il semble que quelques mal-comprenants n'aient pas saisi la subtilité de la chanson. Certains ayant critiqué le groupe car le propos pouvait laisser croire qu'ils narraient avec peu de respect et de délicatesse envers la gente féminine, leurs déboires d'amants éconduits par quelques femmes futiles, volages et intéressées. Les cuistres obtus, pas Java mais leurs auditeurs mous du bulbe et limités de la métaphore !

Johnny Haastrup - Greetings (1978/2008)

Virevoltant, frais, enjoué et entrainant, voici qui résume l'afrobeat de Johnny Haastrup. Une voix puissante mais en nuances enveloppée dans un écrin de funk façon africaine c'est à dire félin, tranquillement tapis dans l'ombre, calme mais toujours prêt à bondir avec rapidité et souplesse ...

Jaylib - Raw sh--t (2003)

Attention, duel au sommet, d'un coté J Dilla le producteur aux beats et grooves élastiques et sensuels, de l'autre Madlib, également producteur, mais aux beats et grooves enfumés et allumés ... Le résultat ? Grandiose, un sample d'afrobeat bien senti colonne vertébrale du track, de la basse qui décolle les pupilles en cas de trop proche proximité, un beat elastico-allumé qui tape dur, quelques fioritures sonores croustillantes et scratchées pour agrémenter le tout. Ne manque qu'un flow de compet' pour parfaire le chef d’œuvre; Talib Kweli s'en charge avec brio ! En même temps cela était plié dès le début: Raw shit, avec un titre pareil pouvait-il en être autrement ?

Cut Hands - Krokodilo theme (2014)

Souvent Cut Hands défouraille , voire agresse son auditeur. Il lui arrive aussi, dans un moment d'égarement probablement, de vouloir le "cajoler", enfin à sa manière. Le martèlement et le concassage cessent alors pour faire place à une fausse sérénité, enveloppante, flottement irréel dans une rivière de drone. Un apaisement en clair-obscur.

Luke Vibert - I love acid (2003)

Déclaration perchée d'amour à l'acid par Luke Vibert. Pas la déclaration tout feu tout flamme, qui ne dure que le temps que met une allumette pour se consumer. Non plutôt celle qui prend son temps, qui est exhaustive et qui tisse un groove insidieux sautillant et visqueux, plein de chausse-trappes, de faux départs, de tentatives de sprint avortées. Celle qui parle au cœur et aux jambes mais ne néglige pas les bras, le postérieur ...

Cignol - 2 Chord Ponie (2016)

Tout fleure bon la techno "vintage des débuts" dans ce morceau de Cignol, les nappes aériennes et embrumées, limite trance, la basse et le rythme millésimés entêtants, sonorités limites acid. Du bel ouvrage à l'ancienne, qui garde les codes sans sombrer dans le plagiat ! LDRX3 - Cignol - Untitled by Lunar Disko Records

Robert Aiki Aubrey Lowe & Ariel Kalma - Mille voix (2015)

La mille et unième nuit, avec un track aérien et diaphane empli de solennité et de mystère, le tout avec une simplicité désarmante. Envoutant tout simplement ...

U Mulateru propose une mixtape: The Strange Machine

Pour le 1000ème billet de ce blog une mixtape machinesque de forte inspiration 80's, mais aussi avec du bruit plus actuel ...

Propellerheads - Go faster (1996)

Du sample, du classique, du breakbeat, du scratch, de la rupture le tout en mid tempo élastique. Tel est le programme des Propellerheads qui évitant la facilité, parfois putassière, du Big beat réussit à maintenir un équilibre précaire à défaut d'être totalement délicat. Du Chopin sans les grosses ficelles de la chopine de bière anglaise du "gros gars maigre".

Pole - Taxi (2000)

Une exploration mentale véhiculée c'est ce que propose Pole avec son Taxi . Un voyage aux confins des neurones, tout en grésillements, bruissements et souffles avec une mélodie anémique et un rythme famélique comme accompagnement. Et puis il y a ces voix qui se font entendre sans cesse, compagnes forcées de cette lente divagation sans but réel. Prémices d'une fracturation de la conscience ?

Etienne Jaumet - For falling asleep (2009)

Insomniaques de tous pays, même plus besoin de vous unir pour faire avancer votre cause, Étienne Jaumet est votre planche de salut. Il a trouver la méthode imparable, sinon il vous rembourse (voyez cela directement avec lui, ce sera plus simple ...): une longue cavalcade, de plus de 20 minutes, durant laquelle un martellement quasi incessant donne le tempo de l'endormissement, soutenu par des volutes à l'acidité contrôlée qui à force de tournoiements amoindrissent la résistance de l'auditeur, un saxophone tentent leur œuvre hypnotique, des effluves vocales fantomatiques la parachèvent; au final tout ralenti, comme l'attention de l'auditeur, se calme et une guitare acoustique vient à bout des dernières résistances. L'insomniaque n'entendra jamais la fin ...