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Articles

Affichage des articles du février, 2013

Original Rockers - Push Push (The underwater world of Jah Cousteau - Groove corporation remix) (1991)

Les Original Rockers férus de plongée sous marine et friands de mérou décident, alors qu'ils étaient en vacances à La Grande Motte et qu'ils avaient abusé du rosé local, de se lancer dans la musique. Ils composent leur premier titre: Push push . Un bide retentissant ! Vexés, ils appellent Les Groove Corporation , une bande de catcheurs russes, célèbre pour ses omelettes flambées, musiciens et remixeurs à leurs heures perdues. Ces derniers ne peuvent qu'embellir le titre original le transformant en hommage au célèbre océanographe  à bonnet rouge et en techno dub stepper aquatique et envoutant. Cette histoire n'est vraisemblablement pas véritable; qu'importe !

Fast Eddie - Acid Thunder

Un petit peu d'acid pour un dimanche en toute quiétude. L'invité du jour: Fast Eddie La folie de la TB303 et ses rafales acid, la frénésie programmée de la rythmique, contrebalancées par un soupçon de mélancolie dans la mélodie. Un juste milieu entre l'esprit et le cul finalement.

Funk 4 Sale - Ocean game (2000)

Le titre langoureux du déjà mardi, mais vendredi originellement, soir, downtempo certes mais pas mou du genou et ni insipide pour autant. Une voix qui si elle n'est pas des plus originales n'en possède pas moins suffisamment de personnalité pour capter notre attention. Une mélodie rehaussée par quelques parcimonieuses incursions de sax. Un morceau sans prise de tête bien agréable à écouter avec une frozen strawberry margarita .

Kid 606 - Yr inside the smallest rave on earth (2004)

Kid 606 au taquet pour un titre échevelé mêlant breakbeat, acid, rave, jungle, hook vocaux, avec comme seul mot d'ordre: toujours plus vite, sauf pour un petit break permettant à ses auditeurs asthmatiques de reprendre (un peu) leur souffle. Pas de doute nous sommes dans la plus petite rave du monde. Je vous laisse j'y retourne !

Tiedye - Nothing else matters (2010)

Oui il s'agit bien du même Nothing else matters que celui de Metallica, enfin presque à quelques nuances près. Au jeu des 7 erreurs, les différences apparaissent vite. Ce n'est pas le même groupe. Pas compliqué c'est indiqué dès le départ; ici c'est Tiedye et non Metallica. Personne ne chante. Finement observé, cela transparait vite. Le guitariste est moins démonstratif. Ce n'est pas obligatoirement un mal ... C'est vachement plus dansant. C'est pas trop difficile. Ce n'est pas un slow de bucherons à moustaches. Non c'est plutôt de la musique de party freaks. Ce n'est donc pas du metal. Hé bien non, c'est plutôt de la disco baléarique. C'est italien ? Non c'est juste le label qui s'appelle Italian do it better , en fait c'est suédois !

The Underachievers - Herb shuttles (2013)

The Underachievers : un crew New Yorkais, exilé sur le label californien de Flying Lotus Brainfeeders, sort après une attente conséquente sa mixtape. Du beat qui claque bien, du flow désabusé lancinant, un bon compromis entre old school et sonorité plus moderne. Une perle: Herb Shuttles avec son atmosphère trouble, beat lent, nappes aquatiques, flow caractéristique du duo, quelques effets de voix biens maitrisés suffisamment discrets pour ne pas être redondants. La mixtape se trouve ici

David Holmes - 69 police (2000)

La police du 69, le titre peut surprendre les plus acrobates; qui aurait pensé qu'il existait une police du kama sutra ? Les plus cinéphiles d'entre-vous aurons reconnu un titre figurant dans la Bo de Ocean's Eleven (il n'y a pas de mal à recycler ses compos, vu que c'est David Holmes qui se charge d'une bonne partie de ces dernières), les plus musicofreaks aurons reconnus les samples. Question musique c'est plutôt dans le psychédélique à rythme marqué qu'il faut chercher, ça part dans tous les sens pour notre plus grand bonheur auditif.

Bobbi Humphrey - Harlem river drive

Le truc mid tempo jazz/funk des 70's, à écouter le dimanche en bagnole le long des quais de la Seine entre Ivry et le 13ème, histoire de se croire un peu dans l'ambiance New York, un peu délabré, un peu industriel, un peu métallique, un peu routier, un peu fluvial. Le reste de la compile est du même acabit, avec quelques titres biens connus pour avoir été samplés et très popularisés après (au hasard Sookie sookie).

Richard Hell and The Voidoids - Blank generation (1977)

J'écoute de la musique mais pas que, je lis aussi. Actuellement c'est Lester Bangs qui occupe (en partie) mon temps de lecture avec Psychotics Reactions et autres carburateurs flingués , paru chez les sympathiques éditions Tristram. Une plongée (principalement) dans l'univers rock des 70's. Les chapitres consacrés à Richard Hell m'ont redonné envie de réécouter ce Blank generation avec sa guitare au cordeau mais au son clair et son chant désinvolte un peu à coté de la plaque.

Ruby - Pine (1995)

Voici un album qui est beau. Beau bien entendu dans le même sens que les œuvres de Bosch (je parle du peintre Jérôme Bosch, pas le Bosch de l'outillage électro-portatif, encore que les outils du second puissent permettre de mettre en pratique les peintures du premier), un beau monstrueux, une perfection dans l'étrange, le malsain. Lors de sa sortie en 1995, quelques critiques avec de la merde dans les oreilles ou ayant trop hâtivement et mal écouté cet album, l'avaient rangé dans la catégorie trip-hop (??!!), mettant ainsi en évidence leur incompétence. Les plus ouverts ayant du mal à classifier l'objet et délimitant son périmètre entre le downtempo (les beats de Paraffin et Salt water fish peuvent le laisser croire mais une écoute un peu plus longue et/ou attentive le dément rapidement), l'industriel et le jazz. Y en a, mais pas que. Ruby dévoile un album subtil à la fois vénéneux, colérique, apaisé (un peu), morbide, malsain, tourmenté, intime, introspec

Saul Williams - Twice the first time

Je suis retombé sur cette compile de Ninja Tune par hasard dans le grenier, la compile de leur 10 ans, en 2000. Ninja Tune, l'archétype  du label indépendant, un peu libertaire, pointu mais accessible, découvreur de talents, avec une palanquée d'artiste inoubliables, toujours en avance sur son temps. Ça c'est dans l'imaginaire, dans la perception subjective parce que à la réécoute les artiste inoubliables bourrés de talent il n'y en a pas tant que cela. Leurs têtes d'affiche c'est Coldcut, Amon Tobin, Cinematic Orchestra, Roots Manuva, Dj Vadim ? Coldcut c'est trois albums en 20 ans, avec beaucoup de déchets, même sur Let us play qui est de loin leur meilleur, leur Philosophy étant très dispensable. Roots Manuva , mouais, bof, ok il a une (petite) patate, mais à part Witness il n'a pas sorti beaucoup de trucs mémorables. Dj Vadim 3 bons albums puis il est devenu si chiant qu'il a disparu des radars (et même de Ninja Tune). Cinemati

Aphex Twin - Polynomial C (1995)

Mini symphonie enfantine techno. Un gamin, légèrement farfelu et espiègle, compose une douce musique de rave hardcore. De l'onirique, du spatial, mais aussi du brutal, du qui tape dur. L'alliance subtile des antinomiques.

Blondie - Once I had love (aka the disco song) (1975 version)

Ce titre est sorti sur la réédition de 2001 du Plastic Letters de Blondie . C'est une démo, plutôt bien ficelée (j'ai déjà entendu des trucs qui n'étaient pas des démos et qui sonnaient largement moins bien), qui servira de base à Heart of glass. Et bien je préfère largement cette démo !

Abstract Rude - Coolin (2003)

Un son résumé par son titre: Coolin , pas de prise de tête, ça sent le prélassement, la glande, le farniente. A noter la présence d'une sorte d'intermède bien à propos mais surprenant en français vers les 2/3 du titres invitant à profiter de la vie, à ne pas stresser ... Un titre pas véritablement représentatif des Lyrics of fury généralement plus abruptes et tourmentées. En même temps sur un label qui s'appelle Battle Axe il ne fallait pas s'attendre à de la guimauve et à des fanfreluches.

Monks - Monk time (1966/rééd 1994)

Un jour au beau milieu des années 60, conscients que le rock était un média plébiscité par la jeunesse et que leur religion perdait en influence, 5 éveques du Vatican décidèrent de former un groupe de rock pour répandre la bonne parole du Christ; dans une fulgurance d'originalité ils décidèrent de se nommer Monks et jouèrent un rock brut et sauvage ! C'est ainsi que naquit la légende. En fait ce n'est pas du tout ça hormis le fait que les Monks étaient bien 5 et qu'ils jouaient du garage-rock. Voici en moins de 3 minutes leur présentation sonore. Lien:  Monks - Monk time

Koalition / Bustaflex - Eah koi ! (1997)

De la gouaille, des punchlines qui assurent avec humour publicitaire ( "je te refroidis comme Findus" , "comme de la vinaigrette mon style assaisonne la zicmu" , "il n'y a que le mic qui m'aille" (fallait oser !!), "on fait la paire comme le chocolat et la surprise dans ton Kinder" , "mon style fait kiffer ta face comme un vibromasseur" (ça sent le catalogue de la Redoute comme image !) ...), de la variété dans les flows,  un peu de vantardise assumée, un beat qui claque bien, quelques scratchs bien sentis, que demander de plus ?

Massive Attack - Angel (1998)

Communément les anges sont vus comme de joufflus et joviaux chérubins asexués plutôt bienveillants pourvus d'une paire d'ailes tentant pour les plus hardis de provoquer l'amour avec un pathétique arc et de ridicules flèches. En gros, pour peu qu'on croit en leur existence, ils sont de gros lourds niais qui font les marioles dans les airs. Massive Attack en donne, musicalement du moins, une autre version nos charmant angelots sont beaucoup plus sombres et ambigus. Ici il serait plutôt question de nains vieillissant, genre Passe Partout et Mimi Mathy , un peu lourds du cul, crasseux et libidineux que leurs ailes auraient du mal à garder en vol, légèrement incontinents, promettant des jours heureux aux teinturiers et autres pressings. Bien qu'ils nous promettent encore l'amour et la sécurité il semble raisonnable de se méfier des anges de Massive Attack. Lien: Massive Attack - Angel

Jay Jay Johanson - So tell the girls that I am back in town (1996)

Faut-il accorder le moindre crédit à un type qui se prend pour un crooner échappé des années 50/60 cela sur un fond de jazz à cordes mâtiné de hip-hop dépressif ? Dans l'absolu non, jamais, surtout pas ! Dans le cas présent oui, finalement malgré les craintes, justifiées à l'énoncé des conditions, Jay Jay s'en tire bien, il est crédible dans le rôle du crooner décalé, ses apports jazz ne sont pas grossiers, ceux du hip-hop ne sont pas vulgaires, tout est finement ciselé. De plus tout sera pardonné à quelqu'un qui intitule son morceau "So tell the girls that i am back in town"   mélange de fanfaronnade, de présomption et de second degré réaliste.