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Articles

Affichage des articles du juillet, 2015

Ash Ra Tempel - Le berceau de cristal (1976/1993)

Une guitare évanescente laisse discrètement échapper des notes tranquilles, des claviers diffus tissent leur trame de sons nocturnes. Tout cela s'enchaîne sans heurts durant près d'un quart d'heure dans une sorte  d'onirisme féérique.

Amadou Ballake & Orchestre Super Volta - Bar konou mousso (1978/rééd 2011)

Du funk brut en provenance directe du Burkina Faso. Pas de fioritures que de l'efficace en rythmique soutenue pas une guitare guillerette.  Associé à cette partie musicale le vocal, mélange de français, de burkinabé dont on ne comprend s'il s'agît de contrats musicaux ou de trafics interlopes.

Massilia Sound System - Massilia #1 (2015)

Retour en force des phocéens avec leur mixture de raggaïoli, mélange subtil de chants occitans, de culture marseillaise, de rythmes ragga/reggae bondissants et de sons provençaux. Ici ils ont musclé le son, moins influencé par la Jamaïque et plus par des sonorités limite rave old school (?!). La thématique c'est l'ego-trip XXL version alcool sensi et lyricism ... avec ses exagérations locales (des Corses chanter en provençal après une soirée très (trop) arrosée ça frôle la science fiction ... (mauvaise fois assumée)) mais sympathiques. Massilia N°1 by Massilia Sound System

Einstürzende Neubauten - Total eclipse of the sun (2000)

Que se passe-t-il quand les bruyants Einstürzende Neubauten arrêtent de taper de manière erratique sur de tôles en jouant simultanément de la perceuse et du sifflet ? Surprise ils savent aussi user de la voix, de la mélodie et ralentir le rythme pour produire une musique sexy, enveloppante, feutrée et immersive, gardant ce qu'il faut d’expérimentation pour préserver la curiosité auditive et ne pas abandonner leur public à trop de facilité.

Obas Nenor - My way home (2015)

Des nouvelles fraiches du label de Moodymann. Le gagnant du jour est: Obas Nenor qui prend le Home is where the hatred is de Gil Scott Heron le triture quelque peu en tous sens pour le métamorphoser en tournerie deep house du meilleur goût, gorgée de soul, de vitalité house contagieuse et de basse élastique. Compagnon, jovial, ensoleillé et cependant introspectif, indispensable de l'été sachant s'adapter à toutes les situations imaginables ... MY WAY HOME / CHANGE GOT TO COME | M.M-35 by OBAS NENOR

Mr Fayçal / Mad Killah - 6t 2 ouf

Ragga dancehall digital version française. Brut de fonderie, rugueux. Deux flows différents mais complémentaires finalement. Musicalement ça défouraille sec ! Une p'tite bombe à fragmentation.

Jimmy Page & Robert Plant - City don't cry (1994)

Quelques relectures de classiques du Zep plus ou moins intéressantes ou pertinentes et des nouveaux titres plus aventureux. Yallah , le plus électrique et le plus répétitif. Wonderful one , le plus chiant et le plus anecdotique. Wah wah , le plus gnawa et le plus trop court. Et enfin City don't cry , le plus réussit, le plus métissé, hybridé même. Admirable intégration des voix diverses, équilibre entre les percussions arabes et la guitare (ici très répétitive, aux limites de la transe) de Page ( et sa chemise qui pique les yeux ! )qui se fait oublier s'intégrant tant dans l'ensemble sans le phagocyter (par des soli trop longs et démonstratifs) qu'on le croirait absent (et finalement c'est pas plus mal). 6 minutes de voyage entre Londres et Marrakech presque sur les traces étranges d'un croisement entre les musiciens gnawa Joujouka, le stone Brian Jones et l'ombre fantomatique de William S Burroughs.

The Just Brothers - Sliced tomatoes (1972)

C'est certain tu connais Sliced tomatoes des Just Brothers , il te faudra moins de 10" pour commencer à chanter: "Right about now, the funk soul brother Check it out now, the funk soul brother Right about now, the funk soul brother Check it out now, the funk soul brother" Et là tu me dis: je connais ton truc c'est Fatboy Slim . T'es presque prêt à parier un bras que t'as raison ... et à devoir devenir gaucher (ou droitier en fonction du bras parié) suite à un pari stupide (il y a eu des précédent en paris stupides, un certain Blaise Pascal  etc, etc ...). Le père Slim il ne s'est pas trop cassé le biniou pour trouver l'inspiration principale de son morceau, mais c'est efficace son travail. Goûtons néanmoins l'original qui ne démérite en rien et provoque tout autant une frénétique envie ondulatoire du corps ...

Peace Orchestra - Who am I ? (1999)

L'avantage de Peace orchestra c'est qu'une fois que tu as l'album tu n'as plus besoin d'investir dans de la drogue, de l'alcool ou quelque autre défonce. Une bonne dose de Who am I à fort volume suffira à t'envoyer vers des paradis artificiels de hauts vols avec l'avantage incommensurable d'éviter une mauvaise descente ou une gueule de bois. Tu peux aussi cumuler ... gourmand !

Mesektet - Burial of the sun (2014)

Direction l’Égypte mystérieuse et ses cultes anciens. Mesektet soit la barque du soir de Râ, le dieu soleil, qui l'accompagne durant son périple nocturne et souterrain au royaume des morts. Forcement il ne va pas se la couler douce notre lumineux ami. Il faut dire qu'il fait un peu tâche dans l'obscurité du royaume des morts, un peu comme un nudiste dans une église pas très discret et engendrant une certaine animosité. C'est donc parti pour quelques heures de combat acharné contre les forces obscures et chaotiques tout cela pour que des gugusses puisse se faire pousser le mélanome serrés comme des couillons sur leur serviette alors que pas loin mais moins visibles et plus difficilement accessibles il existe des plages ombragées. En plus bonjour l'angoisse de se savoir enterré tous les soirs, mieux vaut ne pas être claustrophobe. Towards a Bleak Sun by Mesektet

Boards Of Canada - Kid of today (2000)

Il y a quelque chose de l'enfance perdue chez Boards Of Canada, une rémanence de nostalgie associée à une pointe de suranné, le tout saupoudré d'onirisme extatique sans oublier un peu de mystère inquiétant et diffus. Une tambouille qu'eux seuls savent réussir sans que cela soit indigeste ou outrancier. Totalement addictif et nécessaire.

L'Orange & Kool Keith - The traveller (feat J-Live) (2015)

Le flow désabusé, distancié, halluciné,  désinvolte et élastique de Kool Keith (soutenu par celui plus carré mais pas moins intéressant deJ-Live) magnifié par la production faussement bancale et véritablement solaire de L'Orange. Le duo, qui avait déjà frappé fort avec Sometimes I feel , concrétise avec ce titre et également Twenty fifty three (feat Mr Lif) totalement gratuit, pour les moins fortunés, les plus radins ou les juste épicurien. Vivement l'album ! Time? Astonishing! by L'Orange & Kool Keith

Thievery Corporation - So vast as the sky (1998)

Une basse dub paresseuse et profonde sur laquelle viennent se greffer d'indolente percussions d'obédience brésiliennes, le tout parsemé d'effets spatiaux d'échos, de réverbérations, de stéréophonie, une voix reggae roots rappelant les grands anciens ... Le truc idéal à écouter planté dans un hamac, bercé doucement par une rafraichissante bise à l'ombre de quelques arbres feuillus drus ...

Primus - Pork soda (1993)

Assommé par la canicule, fourbu par la chaleur ? Heureusement les gars de Primus ont pensé à tout. Spécialement pour les gens qui souffrent de la chaleur ils ont créé une boisson rafraichissante, et pétillante aux extraits naturels de véritable cochon (mais garanti sans lisier): le Pork Soda ! Un régal ! Allez une p'tite rasade ?

Ahmed Fakroun - Nisyan (1977)

Que se passe-t-il quand un libanais décide de rivaliser avec les italiens (voire les anglo-saxons) en faisant du disco teinté de funk ? Avant tout prenons en compte les contraintes climatiques: il fait chaud au Liban. Prenons également en compte les contraintes historiques, 1977 en pleine guerre civile, il fait chaud au Liban. Résultat il ne faut pas danser de manière trop dynamique, d'où un tempo modéré, limite paresseux, mais soutenu par une basse élastique et une guitare dynamicomolle (c'est un concept novateur). Reste le chant, forcement ce n'est pas de l'anglais, mais de l'arabe; au premier abord c'est un peu déconcertant parce qu'on n'a pas de refrain stupide à reprendre en chœur, mais finalement ça colle bien au coté parcimonieux du tempo. Donc au final de la disco mi-lente un poil funkoïde chantée en arabe par un libanais et produite en Italie.

Naomi Shelton & The Gospel Queens - What have you done (2009)

A l'ancienne, avec des vrais instruments de musique et des vraies voix puissantes et habitées. Le genre de musique qui paradoxalement rendrait fou de la messe alors que ça donne plutôt envie de les bouger ... Sans fioritures, basique, mais diablement efficace. Bref ami mécréant fait attention à toi !

Rob - Power glove (2000)

Si l'on se fie à la vidéo de Rob pour Power glove , on peut en déduire que le garçon a eu un p'tit problème à la puberté qu'il a un pote un peu frappadingue qui vit déguisé en chien et fume de la drogue, que son guitariste s'y croit un poil, qu'il aime les choristes blondes aphones. A la fin ils sont le meilleur groupe de rock du monde pendant 20 secondes et ça impose quand même le respect. C'est peut-être grâce à leur power glove secret Sinon il font une power pop sympathique.