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Articles

Affichage des articles du avril, 2013

pApAs fritAs - The way you walk (2000)

Petite ritournelle pop légère et fraiche, un air de lointains parents, un brin endimanchés toutefois, des Beach Boys. Rien de révolutionnaire chez pApAs fritAs , les mauvaises langues les qualifieront d'inoffensifs, mais rien non plus de rédhibitoire juste quelques minutes de détente sans arrière pensée.

Yusef Lateef - Love theme from Spartacus (1961/rééd2006)

Ok le thème de départ est bien fichu. N'empêche Yusef Lattef n'est pas manchot, au contraire; il enlève l'excès de sucre violonisant et ne garde que l'essentiel: la mélodie enchanteresse douce et mélancolique. Dans le même registre il y a la version de Terry Callier, remixée (avec brio) ou pas . Lien: Yusef Lateef - Love theme from Spartacus

Laurent Garnier - Gnanmankoudji (Horny monster mix) (2009)

Le titre est des plus évocateurs: l'Afrique, les cuivres et une prod "monstrueuse". Ça commence techno assez basique, puis les cuivres s'ajoutent par touches, enfin les percus s'affolent,  et cela termine de manière épique et extatique à vous laisser le souffle court et vous dire: déjà fini !

Vanessa Daou - Sunday afternoons (The chill way) (1994)

Un morceau de Vanessa Daou à la croisée de la deep-house, du jazz et de la soul (dans une acception moderne), d'où il se dégage une certaine sensualité, un maniérisme si l'on a une version critique, mais fallait-il espérer moins de la part de la femme du neveu d'Erica Jong. Voilà de quoi réveiller des ardeurs du dimanche !

U Mulateru - Bourgeonnement printanier (2013/mixtape)

Une nouvelle mixtape sur Mixcloud, d'inspiration baléarique, donc calme, pour glander tranquillement au soleil, ou s'endormir paisiblement. Bourgeonnement Printanier by U Mulateru on Mixcloud

Camelle Hinds - Sausalito calling (club mix) (1995)

Je sais que le "club mix" est apte à faire fuir les oreilles les plus ouvertes, car souvent c'est synonyme, au mieux, de massacre d'un titre plus ou moins bien, au pire, de grosse bouse infâme que même David G honnirait. Mais ici ce n'est pas le cas, la finesse, la délicatesse et la sensibilité prévalent dans ce "club mix" , d'où se dégage également un parfum d'été anticipé. Malheureusement Camelle Hinds n'a pas connu le succès escompté avec ce titre. Les fins de mois furent difficile et il dut abandonner la musique. Des vacanciers disent l'avoir vu, vendant des gaufres au chocolat sur un ponton de Brighton, possible, mais à vérifier.

Pressure Drop - My friend (1997)

"My friend is losing his mind, For fear of going insane, Emitted from the wrong womb, At the wrong time Under the wrong sign The absurdity of it all is killing him Agonizingly I watch him bleed He's in my blood He's in my guts and my soul Alienation Pure uncut anger" Sombre et inquiétant comme morceau. Éloge ou crainte de la folie ? ...

Alexkid - Arboré (part1) (2000)

Dans ce 4ème et dernier Ep de sa série, Alexkid nous gratifie d'un track funambule: à égale distance de l'afrobeat et de la house il réussit à concilier la spontanéité et l’exubérance du premier tout en lui apportant la rigueur et la profondeur du second (à moins que ce ne soit l'inverse). Un grand écart improbable  mais maitrisé.

Asiko Rock Group - Lagos city (1976)

En fait j'ai se titre sur une compile du label Soundway et il déchire grave (pour parler vieux jeune), un groove monstrueux et irrésistible tout en percussions et cuivres. Un seul reproche à ce morceau sa (relative) brièveté. Bienvenue à Lagos !

Yonderboi - Pabadam (2001)

Encore un track à écouter en glandant au soleil. En provenance de Hongrie, Yonderboi manie avec classe et maitrise son sujet. Un sample bien senti de Nina Simone, une boucle vocale simple et aérienne légèrement mélancolique, un vibraphone estival appuyé par quelques touches de Fender Rhodes (histoire de renforcer la "summer vibes"), un beat jazzy et le tour est joué. Il ne manque que la plage, la strawberry frozen margarita et la chaleur ...

Bazbaz - Finger in the nose (1996)

Bazbaz , du temps où il faisait de la musique, moins sérieuse mais beaucoup plus groovy et entrainante. Featuring Joey Starr aux "eezy vibrations". Un p'tit son bien tranquille pour glandouiller au soleil dans le jardin. Lien: Bazbaz - Finger in the nose

Spain - World of blue (1995)

Les "fils de" sont-ils des parvenus profitant éhontément de la renommée de leurs géniteurs pour se faire connaitre dans une discipline artistique ? Parfois oui. Parfois non. Prenons le cas de Josh Haden , déjà hors du monde du jazz l'aura de son père (Charlie Haden) n'est pas des plus grandes, je doute que les fans de Rihanna le connaissent, le fiston choisi la basse histoire de rester dans la tradition familiale mais n'est par pour autant dénué de talent. La preuve le groupe Spain où il officie. Éloge de la lenteur, des ambiances feutrées, enfumées et vaporeuses. Mais attention ce n'est pas pour autant qu'ils vont cartonner dans les "clubs lounge", ici pas de putasserie à la Costes (les compiles de l'hôtel pas Jean Louis ); ce n'est pas par hasard que la pochette reprend les codes visuels du label Blue Note, c'est simplement un indice pour auditeur exigeant.

Hannah Williams and The Tastemakers - I'm a good woman (2013)

Paru sur l'excellent label italien Recordkick qui fête cette année ses 10 ans. En face A de la soul, en face B du reggae/ska Hannah Williams & The Tastemakers - I'm A Good Woman / Susan Cadogan & The Crabs Corporation - Day After Day by Various

The Feelies- Loveless love (1980)

Peut-on fermer le bouton du haut de son polo et faire de la bonne musique ? Le bon sens inciterait à répondre non. Pourtant l'écoute des Feelies prouve que oui. Ils ne facilitent pas la tache les bougres sur ce premier album. Des gueules de puceaux à vie, des dégaines à faire passer ma grand mère pour Marilyn Manson, un nom de groupe à la mord moi l'nœud (bien qu'inspiré par Aldous Huxley), une pochette laide (et dire qu'a en croire les notes de pochette deux(?!) clampins se sont associés pour pondre ça, j'espère que depuis ils ont été condamnés à vendre des voitures d'occase au Nebraska). Mieux vaut se concentrer sur leur musique et sur Loveless Love. Pour résumer à mes oreilles c'est du Sonic Youth mâtiné de Télévision (en un peut plus clean, il ne faut pas exagérer). Des guitares cristallines et répétitives mais fougueuses  et hardies, une batterie primaires (un peu le même rythme que Catholic block de Sonic Youth mais en plus lent), un chant éton

Jacques Dutronc - Savez-vous planquer vos sous ? (1984)

Contrairement aux apparences Jacques Dutronc est un chanteur politique qui n'a jamais cessé de dénoncer les dérives de nos hommes politiques, toujours avec beaucoup d'avance. Il est temps de rendre hommage à ce grand visionnaire, auteur du révolté Opportunist e, du poétique Merde in France entre autres. Aujourd'hui avec près de 20 ans d'avance le voici remonté contre Jérome C (non pas le chanteur mort, l'ex ministre véritable Houdini schizophrène du passe frontière), ce dernier s'attirant l'ire du chanteur à cause de comptes non approuvés par Bertrand Renard.

The Majesticons - Majestwest party (2003)

Le second volet de la lutte impitoyable que se livrent Infesticons et Majesticons. Ici les Majesticons sont à l'honneur. Derrière ce projet il y a Mike Ladd qui nous offre une parodie/critique du rap mainstream de bonne qualité. Il reprend, bien entouré, les codes du rap bling bling et poudre aux yeux pour mieux les détourner et les pervertir.

Doc Scott - The unofficial ghost (1996)

Au départ un track de Goldie , sous pseudo Rufrige Kru, un remix de Doc Scott plus loin et voilà The Unofficial Ghost . Accroches vocales, puis vocaux sous hélium, nappes alternant l'aérien et le sombre inquiétant, basses puissantes comme il se doit, beat sachant s'éloigner du surexploité Amen break (bien qu'il en utilise quelques éléments) tout en gardant un maximum d'efficacité. Une réussite aux multiples facettes.

Cortex - L'enfant samba (1975)

Souvent quand ce ne sont pas des brésiliens qui s'y collent, les tentatives de bossa, samba ... sont pathétiques au mieux et innommables au pire. Pourtant quelques exceptions existent comme cet Enfant samba de Cortex qui réussit à garder l'esprit brésilien sans tomber dans le ridicule, ni la caricature tout en y ajoutant une touche perso. Un morceau sympa au réveil. Sur une compile des excellents, mais regrettés Pleins Gaz Productions , que l'on trouvait sur le regretté (lui aussi) et non moins excellent Vadim Music.

Pantera - Strength beyond strength (1994)

Un petit peu de brutalité dans ce monde de douceur, ça change un peu ! Titre coup de poing de Pantera pour débuter leur album, perso je l'aurai plutôt mis comme premier titre de Vulgar display of power (histoire d'avoir une unité tant visuelle que musicale), mais bon il aurait fallu le composer avant aussi ... Tout tape fort dans ce titre ramassé, batterie, basse, guitare, chant, un vrai condensé de redneck texan rempli de bière.

Karl Heinz Schäfer - Utopia (1973/réed2007)

Une exclusivité sur ce blog: le véritable discours de Cahuzac , qui pris de remords, se rendant compte de l'infamie dont son nom est devenu synonyme, est soudain pris de clairvoyance et renonce à tous ses errements, à la vie dans laquelle il s'est fourvoyé et dépasse par la gauche Mélenchon et autres Besancenot, prônant la fin du monde capitaliste. Cela après avoir hésité à aller porter assistance aux lépreux de Calcutta. Non je déconne ! Le 1er avril c'est passé !

Bobby Ewing - Take off your boots (1996/97?)

Une compile de house, avec la pochette qui a obtenu un prix du visuel le plus à chier de ces 20 dernières années, mais qui comprend quelques morceaux enjoués et/ou rares comme ce Bobby Ewing. Amis fan invétéré de Dallas passe ton chemin, ta déception va être grande ce Bobby Ewing ci n'est pas Patrick Duffy, non sous ce pseudo se cache Dj Gregory. Du coup c'est de la house filtrée tendance french touch. Ceux qui ont l'oreille qui traine se demanderons s'ils n'ont pas déjà entendu ce titre ailleurs. Oui et non. C'est à dire pas exactement sous cette forme il y a des vocaux en plus un sample de guitare un peu modifié ... mais les similitudes avec Cheek - Venus (Sunshine people mix) sont frappantes. Rien de surprenant à cela, pas de plagiat ou autre vol, car c'est le même homme qui est derrière, Dj Gregory pour Bobby Ewing et le même pour le remix de Venus. Il faut voir ce Take off your boots comme une ébauche, un travail préparatoire. Lien: Bobby Ewin

Larry Heard - Racing through the mist (1997)

Une course brumeuse, un poil étrange forcement, toute en rebonds et chausse trappes, implacable fuite (en avant ?). Mais que fuit-on ? Vers quoi va-t-on ? Est-il besoin d'une réponse ?

Ital Rockers - Ital's anthem (trebledown/bassup mix) (1990)

Aux cotés de classiques connus (Can you feel it, Acid track ...) cette compile Warp regorge de tracks moins connus certes mais pas moins bons. A l'instar de cet Ital's anthem d'Ital Rockers, petite pépite mêlant un beat techno/house, assez redondant, rehaussé par une pointe de basse dub monolithique, véritable colonne vertébrale du morceau, un synthé vaguement acid se charge de la mélodie, quelques nappes le rendent aérien, des accroches vocales renforcent discrètement mais efficacement le coté dub. Le tout en finesse pour un résultat à la fois froid et envoutant.

Jimmy Hyacinthe - Yatchiminou (1979?)

Une guitare qui aurait mérité d'être samplée dans un hit de french touch, un synthé un peu kitch, tendance sous Bontempi (c'est dire), des cuivres non exubérants mais néanmoins efficace, une section rythmique carrée, une voix avec assez d'écho pour la rendre sympa, des paroles (mais je m'avance peut-être trop, car mais connaissance de l'ivoirien est nulle) vraisemblablement en forme d'ode à la musique et au bon temps. Le résultat un morceau disco/funk de bon aloi, sans prise de tête et qui tourne bien, parfait pour un mardi non ? Le reste de la compile est plus ou moins de ce style (moins disco et plus funk).

Daft Punk - Rollin' & scratchin' (1996)

Une bonne claque que cet album des Daft Punk ! Quelque chose de frais, alliant le putassier racoleur (Burnin', Around the world dans une moindre mesure) et le brut de décoffrage jouissif (Rollin' & Scratchin', Rock'n roll). Tout n'est pas parfait et il y a un peu de remplissage par moments, mais il y a aussi de véritables tueries soniques telles ce Rollin' & Scratchin'. Un beat pilon primitif, pas toujours bien calé, qui ne relâchera la pression que quelques secondes de-ci de-là, un ersatz d’oscillation qui énerve bien, un charley  qui se prend pour un chien dans un jeu de quilles et puis cette espèce de montée mi acid mi hurlement, véritable solo de guitare bruitiste de la fin du siècle dernier, qui plonge l'auditeur dans une envie de frénésie gesticulatoire incontrôlée qui ferai passer un épileptique pour un papy sirotant sa tisane. Tout cela ensemble ou en alternance, jusqu'à l’arrêt de quasiment tout ces éléments, sauf ce hululement