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Articles

Affichage des articles du février, 2016

Colombey - Dernier à Saint-Dizier (2014)

Poursuite des villes touristiques de l'est de la France avec aujourd'hui Saint-Dizier. Qui n'a jamais rêvé de passer ses vacances à Saint-Dizier ? Toute personne à peu près saine d'esprit n'a jamais rêvé passer ses vacances à Saint-Dizier, c'est quand même un trou paumé avec une population de vieux tellement supérieure à la moyenne qu'ils y organisent les championnats de course en déambulateur, le sport le plus violent qu'on peut y pratiquer c'est le tricot ! La population y diminue fortement et ce n'est pas uniquement à cause des décès, c'est surtout parce que les gens se barrent dès qu'ils le peuvent ... Architecturalement tellement quelconque qu'on trouve peu de photos de Saint-Dizier. Bref comme le dit Colombey: "premier à Saint-Dizier, c'est dernier dans le reste du monde." Il y a un point très positif à Saint-Dizier, quelque chose qui met en joie, qui donne le sourire; le moment où l'on quitte la vill

Necro Deathmort - Sedan (2016)

C'est l'époque où ceux qui ont encore un emploi mais un salaire de merde se demandent où passer leur vacances à moindre frais. Je propose la ville de Sedan. Jouissant d'une situation enviée par beaucoup, au fin fond des Ardennes, la ville de Sedan constitue un fleuron de la pantoufle française avec " l'Atelier de la Pantoufle Ardennaise, où l'on peut suivre la confection de pantoufles en feutre" , je sens déjà que l'excitation vous gagne. Pour les plus misanthropes d'entre vous la population de Sedan tend à baisser depuis 40 ans, des hypothèses essaient de l'expliquer comme le fait que la ville soit triste, qu'on s'y fasse chier et que du coup on y picole beaucoup et meure prématurément, le nombre de suicidés y est considérable, mais les autorités locales masquent ce fléau en accidents mortels dus aux sangliers qui y pullulent. Culturellement, voilà c'est fait ! Les plages de Sedan sont peu réputées, il y fait rarement beau et

Sworn Virgins - Michelle (Acid Arab remix) (2016)

Des échos du Maghreb retentissent, percussions et vents, puis une pulsation puissante lente et minimale s'ajoute, surprenante touche de modernité, un Johnny Lydon de supermarché vient pousser la voix avec des exhortations diverses. Et c'est là que tout part en couille (déjà que c'était bien allumé) des volutes sonores en strates, des montées qui descendent et hypnotisent, des accidents auditifs pour un résultat entre transe chamanique gavée aux champis, derviches tourneurs imbibés et post punks techno défoncés à la colle à rustines ... Juste pour trouver un truc à critiquer: le visuel est particulièrement laid et pique les yeux, quel vert fluo ignoble ! Voilà c'est dit. Michelle / Lazy Boy by Mutado Pintado presents Sworn Virgins

Elegi - Despotiets vesen (2007)

Littéralement l'élégie ( Eleg i ici)est "le chant de mort", un poème dédié aux morts. Quelque chose de funèbre, solennel, grave, profond, emprunt de tristesse et évoquant l'intemporel pour résumer grossièrement. Ma grande connaissance du norvégien ainsi que mes compétences linguistiques innées (et les précieuses aident de la traduction faite grâce à internet) me permettent de déduire que " despotiets vesen " peut se traduire en gros par être despotique. Une brève juxtaposition des deux permet de deviner que l'humour et la gaudriole vont être de la partie. Pourtant alors que l'austère s'annonce de la partie, c'est le beau qui s'invite, sobre et en retenue, évitant l'emphase et le pompier. Une piano joué avec parcimonie, quelques cordes qui passent fugacement, du souffle, du "field recording" pour un résultat grave mais pas pesant, aérien même; tout en respiration, en pause, voire en recueillement. Un despotisme accept

Duke Ellington, Charlie Mingus, Max Roach - Fleurette africaine (African flower) (1963)

Des frottements, des effleurements, de tapotements, des frémissements, des glissements ... De la douceur, de la sensualité, de la tristesse (une pointe), de la contemplation, des émotions ... Des silences, des respirations, des placements, des vides, des attentes ... Parfois quelques notes jouées du bout des doigts avec délicatesse, déférence, dévotion...

Pascal Comelade - J'irai verser du nuoc-man sur tes tripes (1996)

Bienvenue au royaume de l'improbable ! Une musique faite avec trois fois rien, une basse avec au maximum une corde, des balles de ping-pong, des noix, une guitare avec des élastiques pour cordes, quelque chose qui pu être un violon il y a longtemps, un synthétiseur ne produisant qu'un son avec deux touches et c'est tout. Avec tout ce bordel foutraque et déglingué Pascal Comelade réussit à créer une musique fascinante, hypnotisante à forte teneur anxiogène (ce solo d'élastique de haute tenue, cette basse asthénique mais prenante ...). De suite on imagine ce western catalan dont le point d'orgue serait un sortir de sieste; le héros terrassé par une chaleur estivale insoutenable, ensuqué cherche à se lever pour aller boire, en même temps un moustique le harcèle, tentant de le pomper lui faisant baisser sa garde. Simultanément l'ennemi juré de notre héros survient fourbement, immobilise son adversaire, lui ouvre le ventre avec un coupe ongles émoussé et le soum

Floorplan - Ritual (2015)

Il est dans les sociétés occidentales modernes un bien étrange rituel. Certains membres de tous sexes se réunissent souvent nuitamment et de préférence le week-end dans des lieux clos ou parfois en extérieur. Des vibrations sonores très rythmés, parfois de bon goût, retentissent à volume élevé et alors la grande majorité des présents se met à exécuter des sortes d'ondulations corporelles variées avec plus ou  moins d'harmonie. Cela dure des heures. Suants, déshydratés ces gigoteurs ressentent le besoin de se reposer, de boire, souvent des boissons à base de grains distillés oui des fruits fermentés, d'autres fatigués ingurgitent de petites pilules qui leur confèrent tonus et vigueur, enfin certains inhalent une poudre blanche ... Plus l'heure avance plus les rythmes deviennent endiablés; de manière concomitante on assiste à des rapprochement entre individus, certains repartent par groupe de deux afin de se livrer à d'autres danses effrénées ...

Ben Long - Toltec (original mix) (2014)

Les Toltèques étaient une civilisation qui précéda les Aztèques. On ne sait pas beaucoup de choses d'eux si ce n'est qu'ils vivaient au Mexique et que pour aller au Texas ils n'étaient pas trop emmerdés par les gardes frontière. Les Toltèques étaient réputés bâtisseurs et prenaient beaucoup de drogue et d'alcool car ils arrivaient à voir un serpent à plumes le fameux Quetzalcóatl, aussi appelé Tequila/Mescal  sans parler du peyotl ... Du coup on se demande comment leur constructions tenaient. Les Aztèques sont aussi une civilisation captivante, les plus érudits (et aussi les les plus alcooliques) de chercheurs émérites en civilisations mésoaméricaines font un rapprochement interloquant avec les Turco-Mongols ou Tartares et parlent d'échanges improbables entre les deux peuples, voire d'une hybridation qui aurait donné naissance à ce peuple carnassier se nourrissant de viande crue: les Aztèques Tartares. Pour ma part je crois à une chimère, une marotte de

Beak - Iron acton (2009)

La respiration haletante et saccadée d'un synthé phtisique, la monomanie minimale d'une basse, la répétition métronomique d'un rythme, une voix possédée lointaine et hallucinée. Que conte-t-elle ? L'histoire d'un départ hâtif, impromptu, puis d'une course, dont le but reste inconnu, vers un ailleurs étrange, inquiétant et sans retour. Pourquoi, vers où, des questions sans réponse.

Morvranh - Lonely nights (2016)

Parfois les nuit seul c'est bien, ça permet d'errer au gré de ses rêveries, de laisser vagabonder son imagination, d'explorer les vastes et mystérieuses contrées de son inconscient ... Les nuits slovaques à l'écoute de Morvranh ont l'air d'être fertiles en la matière, comme du Satie, lumineux et apaisé, qui se serait perdu du coté de chez Saåad , sombre et tourmenté. The Abstraction of Life by Morvranh

Terea - Pretty bird (1977/2011)

Chanson de l'oiseleur "L'oiseau qui vole si doucement   L'oiseau rouge et tiède comme le sang   L'oiseau si tendre l'oiseau moqueur   L'oiseau qui soudain prend peur   L'oiseau qui soudain se cogne   L'oiseau qui voudrait s'enfuir   L'oiseau seul et affolé   L'oiseau qui voudrait vivre   L'oiseau qui voudrait chanter   L'oiseau qui voudrait crier   L'oiseau rouge et tiède comme le sang   L'oiseau qui vole si doucement   C'est ton coeur jolie enfant   Ton coeur qui bat de l'aile si tristement   Contre ton sein si dur si blanc" Jacques Prévert in Paroles (1946)  

Nine Inch Nails - Closer (1994)

"I want to fuck you like an animal,  I want to feel you from the inside" Si ce n'est pas là une super déclaration d'amour pour la saint Valentin je n'y comprends plus rien ...

General Dub - Drosera-T (2001)

"General Dub in the place to be, General Dub definitely" Comme un mantra obscur et abscons. Du dub industriel mutant, sombre et glauque, gavé au rap lancinant et minimal. Une fausse lenteur, une fausse linéarité, tout est en chausse-trappes en apparence masquant une réalité plus complexe et torturée. Pour le concept derrière General Dub, et comme je suis un peu paresseux, voir ICI .

Nuyorican Soul - It's alright I feel it (1997)

Trop de pluie et d'humidité, des nuages plus qu'il n'en faut, on se croirait en février, c'est dire ... Besoin de chaleur, de luminosité, de gaité et de vie. Les Masters At Work et leur projet Nuyorican Soul ont ce qu'il faut, de la musique ensoleillée qui claque bien et qui colle la patate, la voix puissante et soul de Jocelyn Brown, les chœurs aux petits oignons, du bonheur pour les oreilles ! Classieux et entraînant !

Elza Soares - Amor perfeito (1972/rééd2004)

L'alliance de la Bossa, de la Samba et du Funk. Une basse monstrueuse, une flute joueuse, une trompette narquoise, une guitare discrète, des percussions frivoles convolent dans une noce gracile, fraiche et entrainante: un amour parfait en devenir.

Rollins Band - Disconnect (1994)

"Don't like to think too much, it makes me think too much, It keeps my mid on my mind Don't wanna see too much, it makes me see to much Sometimes I'd rather be blind All the things that they're saying & doing When they pass me by it just fills me up with noise It overloads me I wanna disconnected myself Pull my brains damn out, unplug myself I want nothing right now, I want to pull it out Yeah, I want to pull it out, yeah I wanna break it all down, hey, I wanna pull it out Yeah, yeah, disconnect myself, disconnect myself A thousand miles an hour going nowhere fast Cluding to the details of your past Talking 'bout your damages and wasting my time Wanna be the king mainstain in line All the numbers and the colours of the fax Back by the rumours and the figures of the statch I think I'm gonna download my ind I wanna pull it out Too damn bad if at the end of the day the only thoughts In your brain are all the things that they sa

Downset - Anger (1984)

Putain, ça fait du bien ! Une sorte de cri salutaire et cathartique qui engendre une paix intérieure quand il s'arrête.

Wheelfall - Now wakes the sea/ The drift (2015)

Un voyage maritime, voilà ce que nous proposent Wheelfall avec le diptyque Now wakes the sea/ The drif t. Now wakes the the sea comme un écho au La Mer de Nine Inch Nails , la même structure d'une mélodie au piano auquel s'ajoute au fur et à mesure les autres instruments, sauf que le morceau de Wheelfall débute sur un drone lent, par contre les deux laissent entrevoir qu'une tempête peut vite se lever en mer que le calme est éphémère et que le coup de grain n'est jamais loin. The Drift , c'est le bateau chahuté par la tempête, brinquebalé sur les flots, mis à mal par la succession des déferlantes qui dérive pour finalement échouer dans une zone inconnue et inhospitalière, récompense de l'audace de ses marins du son. Glasrew Point by Wheelfall

Paradis - Hémisphère (2012)

2012, Alain Souchon en pleine montée d'acide se dit que son compagnonnage avec Laurent Voulzy sent sacrement le moisi, que la pop à papa ça commence à bien faire et décide de se lancer dans la musique électronique. Son premier réflexe faire appel aux gens dont il a entendu le nom: Bob Sinclar, bizarrement le courant ne passe pas entre les deux hommes, Sinclar trouvant Souchon un peu mou et sans beaucoup d'avantage mammaire; Souchon trouvant pour sa part que Sinclar fait "de la merde pour les oreilles des débiles". Souchon s'enferme alors chez lui avec un ordinateur, un clavier, un sampleur et une boite à rythmes. Il bidouille, malaxe, teste et expérimente. Finalement il reprend ses habitudes mais les modernise: il crée de la house délicate et feutrée pour petits choses, dépressifs et mal dans leur peau. Il vise un public particulier - et limité -: les gens qui vont en club pour ne rencontrer personne, ni danser car ils sont trop timides et inhibés. N.B. ap

Shantel - All I want (1998)

Basse subaquatique, mélodie éthérée, percussions ouatées, voix fluette, le tout avec classe et sans la vulgarité d'un " hit lounge " un cocon idéal pour soirée au coin d'un feu en galante compagnie. Sauf qu'à un moment la belle mécanique huilée se grippe, la mélodie devient inquiétante, vénéneuse, la basse prend des allures menaçantes, le rythme se saccade et ralentit, la douce voix ressemble à celle de Tricky, murmurant des incantations obscures, une autre intimant l'ordre de se réveiller. Puis cette parenthèse quasi cauchemardesque se referme et la rêverie reprend en douceur et tranquillité ...

Badawi Presents Bedouin Sound Clash - Suspicions (1996)

De la grosse basse bien grasse qui tâche, de la reverbe et de l'écho à outrance, une batterie lente et pesante, des percussion moyenne-orientales, une voix hypnotique, un riff de piano/guitare indéterminé, du bruit blanc qui imite la pluie/le vent. Un édifice hanté et mystérieux perdu au fin fond d'un désert Égyptien, bienvenue dans le dub de Badawi ...

Dj Spooky That Subliminal Kid - Hologrammic dub (1996)

Du dub perverti, ne gardant de son aïeul jamaïcain que de vagues réminiscences, de l'écho et de la basse. Un dub mutant à la rythmique bancale, à la structure ectoplasmique, aux contours flous teintés de vague et plongés dans le brouillard. S'étirant sans queue ni tête, dans une sorte de circularité irrégulière. Toutefois nimbé de mystère on a envie d'explorer ses circonvolutions.

Mr Fingers - Can you feel it (1986)

Chut ! On se (re)pose et on savoure. "L'anthem" absolu de la deep house. De la soul instrumentale synthétique et futuriste, du baume à l'âme, du bien être auditif. Une parenthèse, une respiration avant de reprendre une activité trépidante et frénétique comme boire un thé, feuilleter un recueil de poésies, regarder un album de Brassaï .

Uptown Funk Empire - Boogie (2009)

Une petite piqure de funk torride pour bien finir la soirée. Du funk qui respecte le cahier des charges: Rythmique imparablement dansante Riff de guitare démoniaque et répétitif (certifié Funk©®™) Basse pneumatique pour voyages chaloupés Vocaux gorgés d'entrain Onomatopées diverses et variées (mais pas tant que cela) Cordes limite plaintives Sans oublier les bonus Le solo de flute à la cool La talkbox de Zapp, 2Pac ... !

Ras Kass, Apollo Brown - PNT (2015)

Sortez les mouchoirs c'est le quart d'heure nostalgie ! Du hip-hop à l'ancienne avec un rythme bien gras et lourd, gorgé de samples soul obscurs aux petits oignons et nappé de cuivres, dégoulinant de chœurs, enrobé d'orgue Wurlitzer et rehaussé par un rappeur que l'on ne confond pas avec une danseuse. Ras Kass a un vrai flow et du sens dans ses textes, de la colère utilisée à bon escient, il dézingue tous azimuts pas de quartier (rien que le titre, une spéciale dédicace: aux Républicains et au Tea party), un p'tit kiff quoi ! Persona by Mello Music Group