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Articles

Affichage des articles du janvier, 2013

Plone - Plock (1998)

Plone , Plock quasi onomatopées enfantines pour désigner un groupe et un titre qui font dans la musique électronique "naïve" avec une forte tendance à la régression. Une mélodie simple et tranquille, des percus faussement bossa, une voix vocodée qui rajoute à l'ambiance ouatée et feutrée. Un paquet de chamallow, une peluche de Casimir et un épisode de Chapi Chapo viendront parfaitement compléter la panoplie.

Dr Octagon - Blue flowers + Automator remix (U Mulateru blend)

Blue Flowers de Dr. Octagon (aka Kool Keith) est quand même un sacré morceau de hip-hop, flow déjanté, prod impeccable, samples classieux ... que du bon ! Le problème c'est qu'il en existe plusieurs version: l'originale, le remix par The Automator, leurs versions instrumentales et diverses versions jungles (Dj Crystl, Photek, Dj Hype). J'évacue ces dernières et les versions instrumentales, non pas qu'elles soient mauvaise mais juste parce que c'est un putain de morceau de hip-hop donc avec un beat hip-hop et un gars qui rappe. Problème il est reste deux, l'originale avec les scratches déments de QBert et le remix de The Automator qui est plus trippant (avec l'ajout flutistique et un sample "stop confusing me" qui ressemble à du bon Bjork de Play dead) encore que l'original. Confronté à ce dilemme je l'ai résolu en éditant et assemblant (avec des imperfections) les deux dans un seul track, le voici. Lien: Dr Octagon - Blue flowe

Soul Coughing - Is Chicago, is not Chicago (1994)

Du blanc bec, un peu branleur post-beat, tendance jazzeux bricolo Knitting factory décompléxé de surcroit , que l'on qualifierait de nos jours de hipster, au menu du jour. Je veux bien entendu parler de Soul Coughing , sympathique groupe des années 90 créateur d'une musique associant une base jazz, un fond de hip-hop, une poésie souvent absurde, des samples et claviers improbables et même une guitare décontractée. "Is Chicago, is not Chicago" débute par les pérégrinations incongrues d'un type pilotant un avion dans le Chrysler building à New York présente une vision naïve du pilotage en milieu urbain (vision mise en pratique quelques années plus tard par des gens qui n'auront pas saisi toute la subtilité onirique et poétique de cette vision et qui la faute à une écoute inattentive et à une grande maladresse se tromperont lamentablement de building) et se poursuit par une énumération improbable de villes qui "sont dans la place". Musicalement au

Pavement - Recorder Grot (1990/1993)

Pavement ou l'amateurisme, bon marché, foutraque, spontané et jouissif érigé comme ligne directrice. S'il fallait résumer Pavement ce serait à peu près : Les guitaristes jouent à peu près de la guitare (plutôt minimaliste et bruitiste tendance Sonic Youth comme modèle), souvent sur une corde et avec deux doigts au plus. Le bassiste brille par son absence (à cette époque, 1990, il n'y en avait pas), donc son jeu est difficilement critiquable. Le batteur est à peu près batteur, parfois il est même dans le rythme, parfois il est trop bourré, parfois il est fantomatique. Les vocaux sont à peu près chantés (ou pas du tout ou mal) ou bien parlés. Les paroles ont rarement un sens compréhensible par quelqu'un d'autre que celui qui les a écrites. La production, euh ! Elle n'est même pas à peu près esquissée, plus minimal ce serait oublier d'enregistrer les sessions ... En résumé du grand n'importe quoi comme mode de fonctionnement, une haute maitrise

Lalo Schifrin - Theme from enter the dragon (1990?)

Récemment je me suis maté " L’Exécuteur défie l'empire du kung fu " un bon nanar des familles du coup pris d'une nostalgie certaine, j'ai eu envie de revoir un Bruce Lee et d'entendre sa BO. Du bon Lalo bien péchu pour ce thème principal du film, avec en bonus les p'tits cris orgasmiques du gars Bruce. Lien: Lalo Schifrin - Theme from enter the dragon

Cujo - Paris streatham (1996/réed2002)

Du bon usage du sample (et de l'inventivité qui va avec pour l'enrober). Ce titre c'est du western drum & bass, un sample de Ry Cooder et sa mise en abyme sonore par Cujo (qui est le premier alias d' Amon Tobin ). Donc une guitare, des nappes ambient et une rythmique, complexe par ailleurs (sortant totalement du carcan "amen break"), jungle au menu.

Dj Assault - Ass N Titties 2001 (2001)

Ce qui est bien avec Dj Assault c'est qu'on ne se prend pas la tête à comprendre les paroles, un niveau d'anglais rudimentaire est suffisant. Pas de métaphores recherchées, de sens cachés et autres allégories absconses. Simple et funky dirait l'autre, mais alors sacrément funky à en bouger son postérieur jusqu'au bout de la nuit cela grâce à un rythme simple mais diablement efficace, poussant au stupre et à la débauche forcenée.

Jalal - Mortal passage (1996)

Compile de l'excellent label On U Sound, une exploration du reggae/dub à la sauce anglaise. Pour le morceau du jour c'est Jalal (des Last Poets ) qui s'y colle. Lancinant sera le qualificatif pour la musique et pour les vocaux, une ode à la lenteur et à la profondeur. Cette lancinance hypnotise l'auditeur, par son rythme mêlant à fois simplicité (de prime abord) et complexité (si l'on prête une oreille plus attentive aux percussions), sans parler de la "mélodie", drone lysergique et la voix profonde qui ajoutent à l'effet. Pay It All Back Vol.6 by Jalal

The Gentle People - Journey (1997)

Les Gentle People c'est un peu de pop sucré, presque écœurante, naïve, pour ne pas dire niaise, comme pouvait en produire Tricatel (le label, pas le préfabriqueur de L'Aile ou la cuisse ) à ses débuts. Ici tout n'est qu'insouciance, journées ensoleillées, farniente, dégustation de cocktails au bord de la piscine, femmes sophistiquées, homme élégants, une ode au superficiel et à l'inutile quoi ... Avec parcimonie c'est supportable après soit il faut les considérer comme subversifs, soit il faut consulter.

Tony Harmony feat Triple M - My body RMX (2008)

Rap, ragga, modern highlife, une certaine perplexité m'envahit lorsque je cherche à qualifier ce morceau. Ghanéen et entêtant sont les seules certitudes. En effet difficile de ne pas avoir la patate et une furieuse envie de remuer son séant en écoutant Tony Harmony et Triple M, la surdité, le cul de jattisme et la dépression n'étant bien évidement pas des excuses valables.

PJ Harvey - Down by the water (1995)

D'abord la voix et un riff massif et répétitif qui emporte tout. Puis la rythmique entre en scène suivie insidieusement des cordes. 3 minutes 14 secondes de grand écart entre guitare rugueuse minimale quasi grunge et cordes classiques" à la sophistication quasi précieuse, sans oublier, histoire d'ajouter à la confusion des percussions qui ressemblent beaucoup à un kalimba.

Jad Wio - 3615 Mad sex (live) (1994)

Le charme désuet du minitel, de ses connexions lentes et monochromes, de son interactivité débridée, de ses amours tarifées à 3 francs la minute. Sinon il est aussi questions de perversités sexuelles diverses et variées du style SM rigolo, une des spécialités du méconnu et sous estimé Jad Wio , groupe ayant quand même une fâcheuse tendance à fuir le succès avec constance.

The Kills - At the back of the shell (2005)

Entre The Kills et The White Stripes, un parallèle saute aux yeux: duo homme/femme, rock minimaliste/guitare/batterie. Pas le même destin (stadier), pas de 7 nation army; The Kills pourrait passer pour le parent pauvre de l'affaire, une sorte de groupe de D2 du duo garage rock. Ce n'est qu'une impression, leur musique n'est pas moins intéressante. Plus difficile d'accès peut-être, plus vaste, le groupe explore dans une veine plus minimaliste qui frôle l'aride parfois. Ici guitare répétitive et saturée (mais sans excès), handclapping et boite à rythme anémique et même du chant, ambiance néo punk/new wave garantie.

Sukia - Vaseline and sand (1996)

Il y a des disques qui s’achètent au feeling, pour la pochette, le (les) titres(s), l'album de Sukia est l'un d'eux. Sukia , au départ une BD érotico vampiro (non lesbos) fantastique du siècle dernier à la Necron (mais en différents, plus réaliste dans le dessin), est un groupe californien de bon goût qui a l'art du titre: "Contacto espacial con el tercer sexo" pour l'album, "The dream machine" pour la référence cut-up beat à Brion Gysin , "Gary super macho man" pour la référence à la fois aux Village People et à Sukia (c'est son ami baltringue) et enfin ce qui nous amène ici "Vaseline and sand" . Vaseline and sand, voila un titre qui fleure bon le programme politique, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse, la grande question est musicalement ça vaut quoi ? C'est un peu Jean-Jacques Perrey qui jamme avec Ravi Shankar sur fond de surf music vaguement psychédélique avec chœurs érotico-cheap et paroles citro

Nine Inch Nails - March of the pigs (1994)

Concis, brutal et efficace, que demander de plus ? Rien ! Juste écouter et subir.

The Clash - London calling (1979)

Parce que les Clash, la patate le dimanche et puis c'est bien ! Pas besoin de tortiller du cul ! Lien: The Clash - London calling

Buju Banton - Hills and valleys (1997)

Buju Banton est un artiste assez sulfureux, riche en couleurs, excès, controverses (dans les milieux biens informés il se raconte que s'il n'était en prison pour trafic de drogue il serait peut-être venu manifester à Paris dimanche) ... Néanmoins sur l'album Inna Heights et encore plus sur ce titre Hills and valleys , c'est un chant grave empli de spiritualité rastafarienne, de foi et de profondeur qui prédomine.

Yiannis Spanos & Afroditi Manou - San me kitas

Une BO (Ekeino to kalokairi) pour un dimanche. Avec un petit rien de Gainsbourg mais 100% grec. Tranquille la version grecque de la croisière s'amuse, pour peu on se croirait sur un yacht, forcement luxueux, quittant le port du Pirée, la cale chargée de richesses qu'il faut convoyer dans un paradis fiscal, sous le regard bienveillant des colonels.

Gérard Manset - Le paradis terrestre (1970/1990/réed 1996)

La Mort d'Orion , état de grâce de son auteur, alliant orchestration classique, envolées psychédéliques, expérimentation studio, paroles barrées.Sur ce morceau Manset enterre facilement une bonne majorité de ce qui a pu sortir en même temps (et pas qu'en France), bien halluciné mais en restant audible, expérimental mais abordable, avec ce petit plus de surréalisme qui fait la différence. Ne serait-ce que pour le récurrent "animal on est mal" . Dire que je l'avais oublié si longtemps sur une étagère.

Impulsion - Rock that house musiq (original edit) (1997)

Version edit du même titre paru sur l'album d'Impulsion, parue sur Trax et jamais vue ailleurs. Si le titre est plus court (+/- 3'30" contre 11'30") et un peu moins barré, il gagne en efficacité, direct et pêchu, impossible, a moins d’être sourd ou cul de jatte (et encore), de résister à ce rythme infernal. Lien: Impulsion - Rock that house musiq (original edit)

PM (feat Little J & Fresh Ali) - Les p'tits chefs (1999)

Parce qu'on en a tous eu au moins un et que celui-là c'était un beau prototype du genre à avoir servi de moule pour l'espèce. Cette déclaration d'amour, à leur art sans égale maitrise du casse-couillage, est dédicacée à tous les p'tits chefs !

Janko Nilovic - Black on a white ground (1974/réed 2000)

Janko Nilovic , connu comme musicien d'illustration, mais qui mérite largement mieux, non pas que ce soit déshonorant de faire de l'illustration musicale mais parce que son talent dépasse cette catégorie. Jazzy funky big band speedé et percussif (merci André Ceccarelli) avec chœurs diaphanes dignes de westerns et parties plus calmes pour mieux apprécier la subtilité de la composition. Qui a dit que la musique d'illustration était un genre mineur !

Peace Orchestra - Shining (1999)

Alors que très récemment , je vilipendais  une certaine mollesse de Dorfmeister au sein de Tosca, je vais aujourd'hui faire l'éloge de son compère Kruder au sein du Peace Orchestra et de la lenteur de ce Shining. Lenteur donc de ce morceau, à la rythmique paresseuse, mais aussi impression de quiétude et de sérénité. Se sentir dans un cocon ouaté où l'univers extérieur ne parvient qu'étouffé et flou, avec ce sentiment d'apesanteur réconfortant. Et puis la vidéo, sorte d’ersatz soft de porno/érotico suisse aseptisé des années 70,  vaut bien un visionnage. C'est pas tout ça mais l'acte copulatoire m'attend et il commence à s'impatienter ...

Les Rabbins Volants - Coin ! Coin !

Ami lecteur aux neurones fatigués, normalement aujourd'hui c'est tête dans le cul et gueule de bois pour tout le monde. Donc pas de chanson à texte, ni de musique sophistiquée. Place au basique joyeux ! Les Rabbins Volants avec Coin ! Coin ! Question paroles tout le monde comprendra, même les plus fatigués: "Bonjour c'est moi Coin Coin le gentil petit canard." , ça va vous suivez, puis "Coin coin coin coin ..." ad libitum, vous suivez toujours, tant mieux. Question musique: punk basique avec un accord et demi de gratte et un bontempi perdu dans un coin (oups désolé !). En bonus y a même une vidéo, au moins aussi conne et jouissive que le reste, chouette !!