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Articles

Affichage des articles du 2022

U Mulateru - The mystical 15/12 Clermont winter mixtape (2022)

Où il est question d'une mixtape hivernale, un peu mystique, qui se déroulerait à Clermont-Ferrand Le contexte: comptant rallier Vierzon à Bédarieux via l'A71 puis l'A75, un automobiliste se perd à Clermont-Ferrand.  Il erre dans la ville alors que l'hiver se pointe, il a froid, il est fatigué, affamé et commence à avoir des hallucinations auditives qui le plongent dans une expérience mystique à base de hip hop, de drum & bass et de dark ambiant. Parviendra-t-il à retrouver son chemin, la raison et à arriver à temps à Bédarieux ? Autant de questions auxquelles il y aura peut-être une réponse ...   Nemo U Mulateru · The mystical 15/12 Clermont winter mixtape

Badder than evil - Hot wheels (the chase) (1973)

La disparition du vengeur masqué (mais qui est-il ?). Triste nouvelle, le mystérieux vengeur masqué est mort.  Enfin masqué, il ne l'a pas toujours été, vengeur non plus d'ailleurs. Par contre musicien il l'était. Avec au final une œuvre foisonnante et diverse (pour ne pas dire hétéroclite). Ici il s'implique à visage demi couvert. Sous le pseudonyme d'Andy Badale, soit pas très loin de sa véritable identité ... Au menu un titre qui déchire, du beat qui envoie du lourd, du groove poisseux, un classique des samples de breakbeat. Assez loin de ce qu'il fera par la suite, plus vaporeux. Hélas il est mort, David Lynch est inconsolable, Angelo Badalamenti est mort et c'est triste ...  

Oliver Way - Stain glass shadows (Robert Hood remix) (2018)

Comme une impression de déjà-vu ... Roublard, mais néanmoins doué, Robert Hood se fend ici d'un remix du Stain glass shadows d'Oliver Way. Le track original n'a rien d'extra-ordinaire, il s'agit d'un track jazzy/electro-techno lambda, sans ce grain de folie qui provoque un étincelle de folie et enjoue l'auditeur. Autant dire qu'un remix ne pouvait que l'améliorer, surtout lorsque Robert Hood, l'une des légendes techno de Détroit s'y colle. Que fait Robert Hood ? Il met une rythmique pêchue et carrée, la colonne vertébrale du morceau, à cela il ajoute une ligne de basse aussi dense que molle. Un simple accord de piano devient le leitmotiv hypnotique récurent du track. Une seconde ligne de basse aux relents acidulés de TB303 complète le tableau. Arrive enfin une suite d'accords d'orgue, fantôme préservé du titre original, qu'il enjolive, agrémente de variations et qui deviennent l'élément déclencheur de folie. Et puis survient l

Communicant - La roue/The wheel (2022)

Une certaine idée de l'indolence Une conjonction entre la langueur monotone de l'automne et l'arrière goût suave d'un été qui ne se résoudrait à laisser sa place. Il s'agit de prendre son temps, de profiter des derniers rayons dardés par un soleil faiblissant, subrepticement nostalgique de sa récente splendeur perdue. C'est calme, beau, susurré en français ou en anglais selon la face, légèrement lysergique, à peine plus long et emphatique pour la version anglaise, mais absolument jouissif. C'est toujours ça de pris ... J'achète ce titre !     La Roue by COMMUNICANT

Pharoah Sanders - Astral traveling (1971)

Voyage immobile Après de longues tergiversations, Pharoah Sanders s'est finalement décidé à mettre en pratique sa théorie de l'exploration cosmique. Bon voyage ... 😢 Je veux ce disque !  

Felipe Gordon - Mr Umbawa (2022)

Contrer les attaques perfides Contre toute attente, alors que l'été a été caniculaire et qu'il n'est pas encore terminé, le climat décide en cette fin de septembre de faire des siennes. Il fait quoi ? Froid ! Il s'en fout, le bougre, que le gaz et l'électricité coûtent la peau des roustons. C'est à se demander s'il ne veut pas notre ruine, comme s'il voulait se venger que nous l'ayons déréglé ... Mais c'est pas grave, nous allons lutter et sans mettre en route le chauffage, avec un allié sort au bon moment un EP: Felipe Gordon. Avec entre autres ce track: Mr Umbawa, soit petite armée de groove calorifique à lui tout seul ! De la deep house de compet' bien pêchue, un relent d'afrobeat qui ne fait que s'amplifier tout au long du track et enfin les renforts de scansions puissantes et entrainantes ! Prend ça dans ta gueule le climat, nous allons lutter contre ton froid (relatif et provisoire) sans dépenser un rond en guinchant comme des d

Sex Pistols - God save the queen (1977)

Un p'tit hommage, de bon goût, à Elisabeth II, à la monarchie ...  

The Sonic Emporium - Punta galera (2021)

La nostalgie camarade, la nostalgie ... Il devient indéniable que la nostalgie va devenir de plus en plus à la mode. La nostalgie d'un passé insouciant et paisible, la nostalgie des étés chauds mais respirables, la nostalgie de l'abondance, la nostalgie de boire un verre d'eau ... La nostalgie de plaisirs simples en quelque sorte. Mais c'était également un monde qui courrait à sa perte car obnubilé par une croissance et une consommation sans fin, un monde où une minorité pensait pouvoir continuellement accumuler une richesse sans fin sans se soucier de la masse grouillante majoritaire. Ce monde là commence littéralement à bruler ... En attendant cette fin on pourra se détendre en écoutant quelques titres baléariques tels ce Punta galera à la langueur estivale suave, nonchalante avec flegme et classe.   Punta Galera by The Sonic Emporium

Ivory a Ivy & Attila - Les souvenirs solubles (le a c'est le s) (2021)

Tempête sous un crane, déprimons sous autotune ... Du rap de dépressif au tramadol, avec un fond de rage contenue, mais où la hess domine, mélodiquement minimal, tellement gorgé d'autotune que celui-ci en devient musical, hypnotique et beau. L'association de de deux lascars, deux faux frères, l'un aux textes, l'autre à la prod, l'antithèse salutaire à PNL. Une sorte de baume à l'âme ...   Mon Zin by Attila

Warlock ? - Nuclear winter (2022)

Dans l'air du temps ... Alors que le printemps se déguise en été avant l'heure, confirmant le dérèglement climatique, la menace de l'hiver fait insidieusement de la résistance, distillant un soupçon d'inquiétude. Certes il ne s'agit pas d'un hiver traditionnel, mais d'un hiver résultant de l'action humaine dans ce qu'elle a de pire, la terreur d'un cataclysme nucléaire. De la froideur syncopée, à mi-chemin entre les ambiances brumeuses de Burial et les circonvolutions désincarnées des premiers Shakleton, discrètement relevée par un sample bien placé de Coil . De quoi frissonner, sans impatience, en attendant la fin ... Nuclear Winter / Heavy Rain - Y15TH by YOUTH

Voiron - Bon kick Voiron (2022)

Entre frénésie et nostalgie Avec Voiron pas de mauvaise surprise, de l'acid house de qualité façonné par un artisan maitrisant son savoir-faire. Du sample vocal millésimé, du riff acid, du "bon kick", du breakbeat qui défouraille, des variations , des respirations. Tout est mis en place pour ne pas savoir si ce track a 3 jours ou 30 ans. Aussi l'espace de 3 minutes 38 secondes, il est bon de tout oublier du temps présent et de feindre l'innocence perdue, de nier les préoccupations sanitaires, politiques, géopolitiques, sociales, économiques, écologiques et de ne faire que danser, la tête vidée de toute cette merde du quotidien en profitant avec gourmandise de l'instant. Après on verra ...   AAR020 - Acidulant / Voiron - Acid Avengers 020 by Acidulant / Voiron

Jeff Mills - The Séance (2021)

Où il est question d'esprits vagabonds, de spiritisme, d'une tentative d'exorcisme, de visions diaphanes, de volutes virevoltantes, de modification de la perception ... Une sorte d'escapade, d'échappatoire à la pesanteur actuelle.

Lala &ce feat Rad Cartier - Gasoleana (2021)

On prend le temps, on se cale tranquille et on se laisse porter par la tension sexuelle de ce track. C'est moite, lent, ça évoque le plein des sens, le remplissage de réservoir à la lean, la défonce pépère, ça baise crument, librement sans se prendre la tête, entre meufs, avec sensualité, le sexe suppure à chaque seconde, poisseux, y en a un qui est en chien et qui tient la chandelle C'est tout simplement Lala &ce quoi !

Kamasi Washington - Truth (2017)

"Let's take a trip together" Une épopée musicale, où l'intime, le flamboyant, le grandiloquent, l'universel, le simple se côtoient, se chevauchent, s’entremêlent. C'est quasiment un orchestre symphonique, pour ne pas dire une armée (y a quand même 30 gus), prêt à déferler dans vos oreilles. Un début calme, avec quelques accords de piano, une basse et un batteur, une guitare subtile s'adjoint pour le cool, chacun sur son motif. Un vibraphone se joint au groupe, une seconde batterie entre en scène sur la droite, puis une trompette, dans un calme un peu moins serein. Viennent les cordes, puis les chœurs, et cela commence à monter en tension et en intensité, crescendo.  Le drame se noue petit à petit. C'est à présent un boléro fiévreux, empli de cuivres et vent divers, de batteurs qui sulfatent, d'un saxo qui lance des plaintes lancinantes ... Et puis arrive ce petit break en haut de la montée, on se dit: "ça y est c'est plié, on a passé le pl