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The Residents - Infant Tango (1974)

Imaginez le désarroi du fan néophyte des Beatles qui croyant prendre un des premiers albums de ses nouvelles idoles choppe ce disque sur le seul crédit d'une ressemblance de pochette et d'une lecture en diagonale du titre.
Le gars rentre chez lui frétillant d'impatiente bientôt la bluette I wanna be your man va résonner dans son salon et ça aura une autre gueule que sur You tube.
Attention ! 5, 4, 3, 2, 1, 0 c'est parti !
Et boum  Boots/Numb Erone, soit un truc ultra lo-fi qui lorgne vers la musique psy et les jouets pour gamins, le gars commence à avoir des sueurs froides et se pose des questions sur la pertinence du choix des Beatles comme nouvelles idoles. Arrivé à Breath and Length et ses aboiements il pète un câble, sort le disque, démonte et nettoie sa chaine puis remet le disque en vain.
Quoiqu'il fasse sa chaine n’émet que des sons étranges, déglingués, mal rythmés, des paroles ineptes, des aboiements, des vocalises inappropriées et parfois dissonantes.
Mauvaise pioche pour notre néo fan néophyte par contre pour les oreilles curieuses de découvertes c'est le bon numéro.

NB: Infant Tango est un funk terrible, un une cavalcade guitaristique imparable et entrainante, des cuivres et un chant version Residents typiquement le générique d'une série policière qui démarrerait par une furieuse poursuite de voitures (Lego les voitures bien entendu).






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