La langueur joyeuse du groove éthiopien, sa mélancolie gaie, la fascination auditive qu'il exerce, le bonheur d'être triste. Répétitif par sa basse et sa rythmique, hypnotique et serpentant grâce à ses cuivres, sans compter les intonations quasi incantatoires de la voix de Mahmoud Ahmed. Reste la poésie de sa déclaration à un amour perdu. Alors que d'aucuns se contentent de "je t'aimais, tu m'aimais, c'était beau" voire de "j'te kiffais, t'étais trop bonne" , Mahmoud fait dans le haut de gamme de la métaphore amoureuse, admirez: "Pas question de m’aventurer dans une autre histoire d’amour. Quelle place pourrais-je laisser à une autre ? J’ai beau consulter tous les médecins, cela ne sert à rien Ma maladie c’est toi puisque tu n’es jamais près de moi Quand j’ai trop faim, je grignote n’importe quoi Mais pour moi, me rassasier c’est me nourrir de ton amour" Voilà pour Erè mèla mèla , pour Mètché nèw c...