Accéder au contenu principal

Saul Williams - Twice the first time

Je suis retombé sur cette compile de Ninja Tune par hasard dans le grenier, la compile de leur 10 ans, en 2000.
Ninja Tune, l'archétype  du label indépendant, un peu libertaire, pointu mais accessible, découvreur de talents, avec une palanquée d'artiste inoubliables, toujours en avance sur son temps.
Ça c'est dans l'imaginaire, dans la perception subjective parce que à la réécoute les artiste inoubliables bourrés de talent il n'y en a pas tant que cela.
Leurs têtes d'affiche c'est Coldcut, Amon Tobin, Cinematic Orchestra, Roots Manuva, Dj Vadim ?
Coldcut c'est trois albums en 20 ans, avec beaucoup de déchets, même sur Let us play qui est de loin leur meilleur, leur Philosophy étant très dispensable.
Roots Manuva, mouais, bof, ok il a une (petite) patate, mais à part Witness il n'a pas sorti beaucoup de trucs mémorables.
Dj Vadim 3 bons albums puis il est devenu si chiant qu'il a disparu des radars (et même de Ninja Tune).
Cinematic Orchestra, sympa au début puis un gros melon boursouflé de suffisance mégalo.
Amon Tobin est celui qui s'en sort le mieux (sauf peut-être sur Isam qui montre un certain essoufflement).
Parce que si on prend ce Xen cuts et ses 3 cds il n'y a pas que des réussites, loin de là, déjà les rappeurs anglais laissent septiques (prod chiantes, voix pas géniales), puis tous les seconds couteaux du label (Dynamic Syncopation, Neotropic, Dj Food, Hextatic, Funki Porcini, Fink ...) ne sortent que des morceaux creux sans la moindre dynamique, tournant avec 2 breaks, une mélodie anémique et une idée, au mieux, par morceau, c'est un peu léger ("oui mais nous faisons du jâââzzz moderne quoi, c'est conceptuel", mon cul c'est chiant c'est tout ! c'est pas de ma faute si c'est laid comme dirait IAM).
Reste Irresistible Force qui avec son It's tomorrow already avait sorti un album ambient sympa, seulement le Nepalese bliss (jimpster mix) salope ses efforts (pourquoi ne pas avoir gardé l'original).
Coldcut avec ses 2 morceaux anecdotiques loupe le coche, Mr Scruff sauve les meubles, Luke Vibert évite tout juste le naufrage. Reste les renforts US Steinski et son intro, les Quannums Mcs (Latyrx et Blackalicious), les Infesticons (El P, Mike Ladd et Mr Len), Kid Koala (ok il est canadien) et Saul William, hélas leurs efforts ne parviennent pas à contre balancer la mauvaise impression générale.
C'est quand même couillon de faire une sorte de triple best of et de ne le remplir qu'essentiellement  de trucs à moitié vérolés ou de seconde zone !
Ou alors Ninja Tune est un des labels les plus sur-évalués des 90's, ne regroupant qu'en fait une bande de branleurs hype aux talents limités mais doués pour l'enfumage et la com'.
The great hip hop and roll swindle ?


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les Olivensteins - Fier de ne rien faire (1979)

La lutte par la fainéantise ! Il y en a marre de cette incantation au travail, plus, plus longtemps, bientôt jusqu'à la mort, voire même après; parti comme c'est tu vas léguer des trimestres à cotiser à tes gamins ... Allez vous faire bien cuire le cul ! C'est pas ça la vie.  La vie c'est contempler les étoiles pendant qu'on le peut encore, c'est refaire le monde avec des gens autours d'un verre, c'est se balader dans la nature, c'est faire l'amour, c'est lire  ... Alors il est grand temps de faire "l'éloge de l'oisiveté" , de revendiquer "le droit à la paresse" , de faire "l'apologie la paresse" et de voir cette "paresse comme vérité effective de l'homme" . Soyons fier de ne rien faire ! Je veux ce disque !     Euthanasie - Fier - Négatif : Ep by Les Olivensteins

Piero Umiliani - Open space (1970/1973)

De l'insouciance, de la légèreté, un brin de folie et une once de surprise. C'est quitter Rome à bord d'une Alfa Romeo Spider au milieu de la nuit, cheveux au vent, bien accompagné, des bouteilles de Champagne pour tenir la distance. Direction la mer, puis longer la côte, glisser jusqu'au petit matin. La musique à fond jusqu'à ce que ivre d'alcool, de vitesse, de liberté et de fatigue il faille s'arrêter, surtout à cause d'une panne d'essence. Une belle folie, qui en valait la peine ...

Toronto Track Symphony - Livin in da projects (1996)

"You know what I'm talkin' about: playin' music real loud, so the ladies can come over dancin' ..." Tellement simplement entraînant et joyeux qu'on croirait que c'est presque déjà le week-end ...