Accéder au contenu principal

Rodolphe Burger - Je tourne (2008)

La chaleur bancale d'une sorte de blues philosophique et giratoire, teinté de délires mathématiques.
Cela me fais au moins un point commun avec Rodolphe Burger: cette propension à vouloir faire des suites de nombre.
Bon moi généralement c'est quand je suis malade, accablé par la fièvre et que je délire à moitié.
J'en viens à tenter, inutilement et sans fin, de résoudre des opérations mathématiques qui bien entendu me semblent d'une importance vitale.
Forcement, il y a toujours une erreur et je recommence mon labeur, tel un Sisyphe du nombre. À cela il faut ajouter l'impression de choir dans une sorte de spirale rougeoyante pleine de phosphènes, une sensation oppression et de chaleur et la certitude d'une fin imminente, bref moi aussi "je tourne, je perds le contact (...) je suis dans une suite de nombres.
Heureusement, arrivé à ce point je me réveille, je bois de l'eau et prends un antipyrétique; puis cela va mieux.
Enfin pour quelques temps ...


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ian Pooley - Venasque (2000)

C'est l'histoire d'un Allemand qui n'a pas trop de chance. Il vient en France peut-être pour y passer d'agréables et reposantes vacances et pas de chance il se retrouve, par un malencontreux hasard,  enfermé dans sa chambre d'hôtel avec pour seule compagnie ineffable station de radio "Rire et Chansons" qui partage son antenne entre comiques rarement drôles et musiques rarement bonnes. Alors que d'aucuns seraient devenus fous après avoir entendu des heures et des heures de Bigard et Lagaff entrecoupés par les "Démons de minuit" et du Christophe Maé, Ian voit en cette malchance une contrainte quasi oulipienne et réussit à tirer la substantifique moelle d'un sketch d'Elie et Dieudonné et d'une chanson de Michel Jonasz. Le résultat est improbable et loufoque: un sample qui sonne presque comme un forró brésilien alors que pas du tout en fait, Elie qui serine, de manière un peu monomaniaque, "je suis seul dans cette maiso

Les Olivensteins - Fier de ne rien faire (1979)

La lutte par la fainéantise ! Il y en a marre de cette incantation au travail, plus, plus longtemps, bientôt jusqu'à la mort, voire même après; parti comme c'est tu vas léguer des trimestres à cotiser à tes gamins ... Allez vous faire bien cuire le cul ! C'est pas ça la vie.  La vie c'est contempler les étoiles pendant qu'on le peut encore, c'est refaire le monde avec des gens autours d'un verre, c'est se balader dans la nature, c'est faire l'amour, c'est lire  ... Alors il est grand temps de faire "l'éloge de l'oisiveté" , de revendiquer "le droit à la paresse" , de faire "l'apologie la paresse" et de voir cette "paresse comme vérité effective de l'homme" . Soyons fier de ne rien faire ! Je veux ce disque !     Euthanasie - Fier - Négatif : Ep by Les Olivensteins

No Suicide Act - No Suicide Act (2023)

Bru(i)t X Noir Une arrivée, un retour aussi inattendu que bruitiste et engagé. L'association de FranXoa la voix des Bérus et de Madsaxx le saxo, d'entre-autres, Ukandanz pour un Ep constitué de 2 nouveaux titres et de 3 reprises des Bérurier Noir. La voix de FranXoa n'a pas changé, toujours aussi écorchée, enragée posée et forte. Le sax de Madsaxx est lui maltraité, trituré, déformé pour devenir un soufflement électronique saturé menaçant. Forcement une boite à rythmes vient assurer les beats. Au programme 4 reprises des Bérus, ou plutôt 4 relectures avec actualisation des paroles afin de rester dans l'air du temps et un nouveau track.  Un Nada 2024 inaugural qui ne lâche rien aux préoccupations de l'instant les milichiens sont toujours là mais le contrôle est facial et social, la NSA n'est pas loin ...  Suit le peu connu En Pensant , plus posé musicalement mais très tourmenté dans ses thématiques.  Arrive l'inédit Death Life Blues sorte d'hommag