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Ulan Bator - Céphalopode (1997)

Alors qu'une heure indue était déjà dépassée dans une soirée où je me trouvais et que le choix crucial de la musique se posait, deux groupes s'affrontaient: ceux qui, inconsolables depuis la mort de Lady Di suite à son paris gagné de voir ce qui entre sa tête et un pilier du pont de l'Alma était le plus résistant en cas de choc impromptu, voulaient Elton John avec Candle in the wind et ceux qui ne juraient que par Firestarter des Prodigy.
Bien que mon cœur penchait plus pour la décadence électronique testostéronée anglaise dans une optique d'œcuménisme je proposais Ulan Bator.
D'un coup la dispute cessa et les quolibets fusèrent: "T'as vu il écoute encore Albator à son âge, non mais quel demeuré !"
Je répliquais que l'onanisme frénétique du à un célibat prolongé avait altéré sa fonction auditive et que je n'avais pas évoqué le capitaine corsaire mais parlé d'Ulan Bator. Je rajoutais qu'il était à la portée du premier mongol venu de savoir de quoi il retournait. J'eus alors droit à un sermon bien pensant sur l'acceptation de la différence ... Ce à quoi je déclarais que c'était faire offense aux mongols et aux mongoliens que de les confondre et que même un céphalopode connaissait la différence entre les deux et saurait peut-être placer Ulan Bator sur une carte car il s'agissait avant tout d'une ville et non pas d'un corsaire de l'espace (je me suis un peu avancé sur ce coup là). Puis d'un bon je me levais et mis la plage deux du disque d'Ulan Bator: Céphalopode justement !


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