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Apollo Brown - Thirty eight (2014)

Apollo Brown est bien sympathique, il nous concocte un album gorgé de soul à l'ancienne et avec des apparats bien contemporains, c'est louable.
Toutefois cet album n'est pas exempt de défauts, loin de là.
Le premier, celui qui rapidement saute aux oreilles et horripile fortement, c'est ce recours systématique à du bruit ajouté, à des parasites pour imiter le vinyle ancien. Monsieur, non il ne faut pas faire cela, premièrement ça s'entend c'est toujours le même sample de bruit qui passe en boucle, deuxièmement c'est ridicule et inutile, vous passez pour une tanche prétentieuse; enfin n'oubliez pas, monsieur, que les parasites brouillent l'écoute !
Le deuxième, qui lui aussi saute rapidement aux oreilles, c'est la mise en boucle intensive de samples vocaux, comme par exemple sur Shotguns in hell, le "Oh No" répété 50 fois en moins d'une minute est à la limite de la torture psychologique d'autant que lorsqu'on croit enfin s'en débarrasser il est remplacé par un "give shotguns in hell" aussi pénible, plus raffiné les 2 qui tournent en même temps, c'est trop !
Troisième et dernier point, Mr Apollo Brown est un écologiste roué qui s'ignore, un pro du recyclage en effet un nombre non négligeable des titres de cet album a déjà été utilisé dans un précédant opus du sieur Ghostface Killah, son 12 reasons to die the Brown tape (avec d'ailleurs la même marque de fabrique à savoir le pénible ajout bruitiste vintage).
Néanmoins il sera beaucoup pardonné à monsieur Brown, le bougre, sentant vraisemblablement poindre l'ire des ses auditeurs, se rattrape magistralement sur le dernier morceau: The answer, perle cachée et inattendue à ce stade de l'album.


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