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James Place - Amia (2015)

Quelle drôle d'idée d'aller passer des vacances au Pôle Nord, en hiver de surcroit !
C'est vrai le Pôle Nord c'est peu loin de tout, il y fait nuit presque tout le temps en cette saison question sorties culturelles c'est limité et à moins d'être fan de patinage artistique sur banquise et de combats entre des ours et des phoques c'est mort. Le point positif, car il y en a un c'est que t'es jamais en rade de glaçons pour les cocktails, bon il manque les bars et les boutiques ...
Pourquoi cette digression ?
Parce que James Place semble s'être évertué à restituer une carte postale du Pôle Nord.
D'abord cette sensation de vide et de froid, d'isolement et d'abandon, le silence est uniquement perturbé par le vent qui souffle continument, puis la banquise qui se fissure, craque, bruisse, au loin des bruits indistincts de la mer qui se fracasse contre les icebergs, enfin ces derniers qui s'entrechoquent, se désintègrent dans un chaos indescriptible, bruyant.
Puis tous ces bruits s'organisent, se structurent pour former une musique envoutante, irréelle et tu te retrouves en train de danser seul au milieu de la banquise avec des phoques et des ours qui ont cessé leurs chamailleries et te regardent éberlués.
Finalement une bonne destination de vacances.


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